Coup de cœur » Parcourir le monde sur son vélo, tel est le projet de David Baeriswyl. Le jeune Fribourgeois établi à Berlin va relier le Mozambique en traversant plus de 10 pays. Un voyage pour la bonne cause.

David Baeriswyl n’a que 29 ans, mais semble avoir déjà vécu plusieurs vies. Après avoir tenté plusieurs hautes études dont l’économie et l’architecture, il part finalement s’installer à Berlin. Il ouvre un bar dans la capitale allemande, mais le besoin de changer à nouveau d’horizon se fait sentir: «J’ai comme projet de rejoindre le Mozambique à vélo, en partant de Berlin. Une organisation appelée Justdiggit prévoit de se rendre au Mozambique d’ici deux ans», explique le jeune Fribourgeois. «L’idée est de restaurer des paysages pour avoir un impact positif sur le climat régional.»

Motivé par cette cause écologique, le choix de rejoindre le Mozambique à vélo permet de rester en accord avec les valeurs du projet de Justdiggit. 18 000 kilomètres à parcourir, plus de dix pays à traverser et tout autant de cultures différentes à découvrir: une fois passé le détroit de Gibraltar, David rejoindra le Maroc, longera la côte ouest-africaine jusqu’au Cameroun puis traversera le continent jusqu’au Kenya et pédalera encore quelque 1500 kilomètres pour finir sa route au Malawi.

Le départ est prévu d’ici à la fin du mois d’août, et David semble prêt et sûr de lui: «Mes proches ne sont pas rassurés, mais moi, je suis serein. Je sais que je vais me confronter à de nombreux problèmes tant administratifs et techniques que météorologiques, mais ça ne m’inquiète pas plus que ça. Je vis au jour le jour, s’amuse le jeune baroudeur. Je veux découvrir de nouvelles cultures et comprendre les différentes manières de vivre, de penser et de concevoir le bonheur.»

Si David part seul sur son deux-roues, il souhaite néanmoins garder un contact régulier avec ses proches et partager son voyage: «J’ai plusieurs idées. Je vais tenir un journal de bord, filmer ce que je vois durant le voyage et j’ai aussi un ami à Berlin qui me permettra d’écrire une chronique environ une fois par mois dans un journal», explique-t-il. Malgré son côté aventurier, David a tout de même ses racines à Fribourg: «Je m’émerveillerai toujours de cette ville, c’est chez moi. Mais pour moi, voyager, c’est la vie», conclut-il.

Elsa Rohrbasser