La Liberté

De la classe à la route, un virage professionnel

Henrique Freitas a baptisé son auto-école L-Yeah en référence à la musique metal, qu’il affectionne au volant en dehors des heures de conduite. © Louis Rossier
Henrique Freitas a baptisé son auto-école L-Yeah en référence à la musique metal, qu’il affectionne au volant en dehors des heures de conduite. © Louis Rossier
Publié le 20.08.2019

Temps de lecture estimé : 1 minute

Coup de cœur » La vie de Henrique Freitas a pris un tournant inattendu quand il a tardivement décidé de devenir moniteur d’auto-école.

Confortablement installé dans une carrière de maître au Centre d’intégration socio-professionnel (CIS), Henrique Freitas, alors âgé de 26 ans, a une révélation dans son local de répétition lorsque le guitariste de son groupe de metal, Claude Oberson, lui parle de la formation de moniteur d’auto-école qu’il suit. «C’est grâce à lui que je me suis lancé et c’est lui qui m’a ensuite formé, se souvient Henrique. C’est mon maître spirituel.»

Seulement, il ne suffit pas de savoir conduire pour pouvoir l’enseigner. Henrique fait face aux lourds coûts entraînés par les cours obligatoires et par les modifications apportées à son véhicule. Il est de plus contraint de réduire son pourcentage à 60% sans pour autant être rémunéré en échange. «J’ai dû m’endetter pour réaliser mon rêve», reconnaît Henrique qui espère pouvoir effacer son ardoise d’ici un ou deux ans.

Détenteur d’un brevet fédéral de moniteur de conduite depuis 2018, il lance à son compte l’auto-école L-Yeah. Malgré ça, Henrique n’abandonne pas son travail au CIS et oscille entre deux équivalents mi-temps. «Dans les deux cas, c’est le même plaisir que celui qu’aurait un enseignant, explique Henrique. Chaque élève est différent et implique une nouvelle dynamique relationnelle.» Au rang des mauvais côtés du métier, il pointe du doigt des horaires irréguliers dépendant des disponibilités de ses clients.

Tournant avec une quinzaine d’élèves à la fois, il recommande aux aspirants conducteurs de ne pas négliger la conduite en dehors des heures prises avec un moniteur. «Il faut beaucoup rouler à côté, encourage-t-il. Un footballeur ne peut pas se présenter à un match sans être passé par les entraînements.» Il évoque une dizaine d’heures avec un moniteur et plusieurs milliers de kilomètres entre les leçons. D’après ce qu’il a vu, estime-t-il que les femmes conduisent effectivement moins bien que les hommes? «Pas du tout», tranche-t-il sans hésitation, et de rappeler dans un sourire que les femmes font statistiquement moins d’accidents.

Louis Rossier

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11