Parle-moi de sexe

Amélie*, 20 ans, étudiante en psychologie, confie les difficultés qu’elle a rencontrées dans sa vie sexuelle.

«Les premiers rapports sexuels que j’ai eus avec mon copain me faisaient super mal. On me disait que c’était normal d’avoir un peu mal au début, mais chez moi, la douleur était persistante. Je me suis dit que la raison était peut-être d’ordre psychologique et qu’elle disparaîtrait avec le temps. Mais ça n’a pas été le cas: la pénétration restait un moment très pénible pour moi. Ce n’était pas facile à vivre, d’autant plus que j’en avais envie et que je voulais faire plaisir à mon copain. Au bout d’un moment, je lui ai parlé de ce que je vivais parce que ça n’allait vraiment plus. Il s’est montré très compréhensif: c’était évidemment important pour lui aussi que nos rapports me soient agréables.

J’appréhendais même d’aller consulter le gynécologue car je ne voulais pas me faire mal inutilement. Après quelque temps, mon copain et moi y sommes allés pour des questions de contraception. Une fois l’auscultation achevée, le diagnostic est tombé: ma douleur était due à ma morphologie, l’entrée de mon vagin étant très étroite. Ça a été un moment fort pour moi: j’avais enfin trouvé ce qui n’allait pas.

Quelque temps plus tard, alors que je n’étais plus en couple avec ce garçon, j’ai décidé de me faire opérer. Outre la douleur de la pénétration, c’est également un problème qui se pose le jour où l’on veut faire un enfant. Je ne voulais plus de ces difficultés-là dans mes futures relations. Mes parents m’ont soutenue et ont payé l’opération. Depuis, j’ai constaté que la douleur que je ressens pendant la pénétration est beaucoup moins intense que celle que j’avais avant. C’est un soulagement! Je suis vraiment contente de l’avoir fait, ça valait la peine. Depuis, j’ai pu avoir des rapports sexuels avec un garçon que j’aimais beaucoup sans ressentir de douleur.» Mélodie Rossier

* Prénom d’emprunt