Éléonore Francisco

21 ans, étudiante en droit

«Pour moi, les esprits existent très clairement et sont directement rattachés à mes croyances religieuses: il y a le Saint-Esprit, qui est l’une des trois entités, et les mauvais esprits liés au diable. En gros, le camp des bons et des méchants. Ils sont invisibles, mais se manifestent à travers les événements que l’on est amené à vivre durant notre existence. Je pense que quand on est épargné dans un accident par exemple, ce n’est ni du hasard, ni de la chance: c’est la vie que l’on choisit de mener qui fait qu’un bon ou un mauvais esprit intervient. Je n’ai jamais fait face, à proprement parler, à ces esprits, mais je sais que j’ai été aidée. Enfin, je ne crois pas que l’on puisse communiquer avec ceux-ci, et certainement pas avec l’un de nos cinq sens: on ne peut pas parler avec l’au-delà, sauf avec Dieu. Ceux qui y parviennent sont des sorciers qui servent, consciemment ou non, le Mal.»

Nicolas Dolder

23 ans, boucher

«J’ai certainement cru aux esprits quand j’étais enfant, mais ça a très vite changé. Aujourd’hui, je suis totalement sceptique! Je suis persuadé qu’il y a une explication logique à toutes choses, et que s’ils existaient, les technologies de notre époque l’auraient prouvé. Je pense que quand on croit à quelque chose, on a tendance à entendre ce que l’on veut entendre: quand on regarde une photo avec une ombre suspecte, certains y verront une sorte d’esprit alors que ça peut être une lumière ou un reflet tout à fait anodin. Ou encore, quand on arrive dans des lieux où des gens sentent une énergie particulière, il peut s’agir de sentiments basés sur des souvenirs d’enfance. Je pense que croire aux esprits est une manière de verbaliser nos instincts naturels: si on se sent observé en forêt, c’est parce que notre instinct a conscience que des animaux potentiellement dangereux vivent là.»

Ophélie Gumy

23 ans, étudiante à la HEP

«Je crois qu’il arrive que des entités se manifestent, mais je ne sais pas si on peut toutes les qualifier d’esprits. Il peut s’agir de personnes décédées, d’énergies positives ou négatives, ou encore d’êtres de lumière, appelés anges. Je crois que la capacité de s’ouvrir à ces phénomènes se travaille, mais on peut s’y fermer, et rester sceptique, souvent par peur de l’inconnu. Tout est histoire de sensibilité. Je respecte l’opinion de chacun et ne souhaite convaincre personne. Je retire personnellement du positif de mes croyances, mais il faut rester vigilant lorsqu’on parle de spiritualité. Par exemple, je tire régulièrement les cartes du tarot. Si elles sont pour moi un guide, je pense qu’il faut faire attention à ne pas tomber dans un extrême où les tirages influenceraient tous nos faits et gestes. Les vraies cartes, de fait, ce sont celles que nous tenons entre les mains!» Elsa Rohrbasser