Parle-moi de ton sport !

Depuis le mois de novembre, Raphaël Mauron, jeune Fribourgeois de 21 ans, séjourne dans une école de kung-fu en Chine pour y apprendre les arts martiaux.

«Ça a toujours été un rêve pour moi de pratiquer le kung-fu, mais comme il est difficile de trouver un club en Suisse, je me suis dirigé vers le karaté que je pratique depuis quatre ans. Quand j’ai su que j’allais finir mon service militaire en novembre, soit après la rentrée universitaire, et qu’il serait trop tard pour commencer les cours, j’ai sauté sur l’occasion pour réaliser ce rêve.

J’ai fait des recherches sur internet et c’est comme ça que j’ai trouvé une école de kung-fu accueillant des élèves de tous les pays. L’école est située près de la ville de Qufu entre Shanghai et Pékin. J’y suis depuis le mois de novembre et j’y reste jusqu’en mai. Je n’avais aucun projet ou ambition professionnelle liés aux arts martiaux en me lançant dans cette aventure, c’était juste l’envie d’apprendre de nouvelles choses et de découvrir une culture.

La vie dans l’école de kung-fu me plaît beaucoup, même si c’est éprouvant physiquement car je ne m’étais jamais entraîné autant auparavant. Ici on s’entraîne en effet entre six et huit heures tous les jours, sauf le week-end, où l’on est libre de faire ce que l’on veut. Mais les progrès sont flagrants et grâce à ça, la motivation est plus forte que la douleur. En plus, les domaines travaillés sont vastes, plusieurs arts martiaux sont enseignés et l’on travaille aussi beaucoup notre mental, la patience et la persévérance.

Cette expérience est une grande première pour moi car je n’étais jamais parti aussi loin et aussi longtemps tout seul. Mais avec des journées bien remplies d’entraînements et de découvertes, je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Les semaines passent vite et j’ai peur d’arriver à la fin de mes six mois sans avoir rien vu passer. Je suis sûr que j’aurai encore énormément de choses à apprendre dans ce domaine infini qu’est le kung-fu, mais cette expérience aura de toute façon été un immense enrichissement.» Lalie Bays