La Liberté

En vacances à l’université pour un cours intensif de japonais

A la fin du cours, on en profite pour débattre de grammaire ou pour réviser les signes japonais du dernier semestre au tableau. © LIse Schaller
A la fin du cours, on en profite pour débattre de grammaire ou pour réviser les signes japonais du dernier semestre au tableau. © LIse Schaller
Publié le 14.08.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

J’ai testé pour vous » Quatorze étudiants ont fait le pari risqué de s’inscrire à un cours intensif de japonais en plein mois d’août. Résultat des courses: à refaire!

Le mois d’août rime, pour la plupart des étudiants, avec voyages, fête et loisirs. Quelques pauvres âmes ont des examens ou des travaux à écrire en urgence – à contrecœur, bien entendu. Moi, j’en ai décidé autrement. Pour cet été, je me suis inscrite à un cours intensif de japonais sur deux semaines. Quand on prend une décision pareille, on le fait avec les meilleures intentions du monde: comment être mieux préparé à la rentrée universitaire qu’en retournant en cours un mois avant tout le monde? Mes amis me disent que je suis folle.

Le moment venu, il faut cependant avouer que ce n’est pas une mince affaire de s’y rendre, à ce cours. Et pour cause: il est nécessaire de se lever en même temps que l’homme civilisé en ayant dormi son content, d’être vêtu d’autre chose que de son maillot de bain et de se préparer mentalement à remettre son cerveau en bon état de marche. Sur place, la situation ne s’améliore pas. En effet, la chaleur est infernale en plein cœur de Zurich. Et dire que la rivière et le lac ne sont pas loin… De plus, je n’ose pas regarder la professeure venue expressément de Munich en face car je n’ai pas révisé mon japonais depuis la fin des examens, c’est-à-dire il y a deux mois.

Et pourtant, il me plaît, ce cours. Cela fait des semaines que ma journée commençait à l’heure où les gens dînent et que minuit sonnait sans que j’aie l’impression d’avoir accompli quelque chose. A présent, j’ai retrouvé mon café du matin et une mine fraîche qui n’a pas encore été alourdie par les heures de soleil. Et il y a les copains. Quand on découvre qu’ils sont tous dans la même panade, on oublie son malheur et profite du bon temps. Il s’avère que le cours porte en grande partie sur des exercices de conversation. On joue le Japonais lors d’un rendez-vous amoureux, on simule le coup de téléphone pour réserver un resto et on écrit des recettes de cuisine… Au milieu des fous rires et des discussions, on se croirait presque dans une banlieue tokyoïte.

A la fin du cours, à midi, on s’installe pour manger et un groupe décide d’aller se baigner. J’ai encore tout l’après-midi devant moi. Comme c’est bien, les cours intensifs! Lise Schaller

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11