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Friscape a atteint sa vitesse de croisière

Les jeunes entrepreneurs Louis Wéry (à gauche) et Jonas Dupraz (à droite) ont ouvert une nouvelle salle à Friscape. © Héloïse Hess
Les jeunes entrepreneurs Louis Wéry (à gauche) et Jonas Dupraz (à droite) ont ouvert une nouvelle salle à Friscape. © Héloïse Hess
Publié le 04.11.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur » L’ouverture d’une quatrième salle témoigne du succès de l’escape game du centre-ville.

Il est bien loin le temps où Louis Wéry, Grégory Meyer et Jonas Dupraz, âgés entre 23 et 25 ans, devaient multiplier les heures en marge de leurs études pour faire tourner l’escape game qu’ils avaient fondé au centre-ville de Fribourg. A l’ouverture en juin 2017, les trois jeunes en formation ne pouvaient en effet se permettre les services que d’un unique employé.

Deux ans plus tard, ils sont une dizaine à toucher un salaire à la fin du mois et chaque week-end voit passer entre 20 et 30 parties. «On essaie de rester modestes mais honnêtement, c’est inattendu que ça ait aussi bien fonctionné», reconnaît Louis Wéry.

Dans chaque escape room, les visiteurs doivent mettre à profit leur ingéniosité pour résoudre une énigme unique, articulée autour des objets et mécanismes qui les entourent, dans le but de sortir de la pièce dans un temps imparti. Les trois Fribourgeois sont à l’origine de chaque scénario: après avoir été séquestrés par un meurtrier, avoir survécu à un crash d’avion et braqué une banque, les adeptes peuvent depuis cet été replonger en pleine guerre froide à l’occasion d’un récit d’espionnage situé dans un opéra. «Nous avons visité beaucoup d’autres escape rooms pour nous assurer de ne pas refaire la même chose. Nous discutons chaque fois avec nos fournisseurs pour voir dans quelle mesure nos idées sont réalisables», raconte Louis.

Car le problème des escape rooms, c’est qu’une fois ceux-ci résolus, ils perdent tout intérêt. Faute de rejouabilité, le public cible est donc amené à s’épuiser. «Pour cette raison, nous étudions la possibilité de remplacer l’année prochaine un de nos quatre jeux par un nouveau», confie Louis. «Nous analyserons les chiffres de décembre pour voir s’il est plus pertinent d’installer une nouvelle salle ou d’en remplacer une existante.»

Sans aucun accident à déplorer en deux ans, si ce n’est de rares cas de dégâts matériels, l’étudiant en droit n’est toutefois pas prêt à tout plaquer pour faire de la «séquestration de visiteurs» un métier: «Nous n’ignorons pas qu’il y a un effet de mode», relativise Louis Wéry. «Mais tant qu’on est dans les chiffres noirs, on va continuer.» Louis Rossier

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