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Gagner sa vie avec un drone

Vendus à des prix raisonnables, les drones sont attractifs pour les jeunes

Fabian Jobin (à dr.) effectue toujours ses vols en étant accompagné d’un collègue, ici Gianni Hengartner. © Upperview Productions
Fabian Jobin (à dr.) effectue toujours ses vols en étant accompagné d’un collègue, ici Gianni Hengartner. © Upperview Productions

Téophane Trojniar

Publié le 08.05.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Technologie »   Selon une étude dévoilée en 2016 par l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC), on estime à 100 000 le nombre de drones présents dans l’espace aérien suisse. Très populaire parmi les jeunes, le drone est une passion mais aussi une façon de gagner sa vie. C’est le cas pour Fabian Jobin, 27 ans, opérateur de drones depuis 2011 et fondateur de l’entreprise Upperview Productions, à Bulle. Il est pilote de drone ainsi que formateur de pilotes: «Ce métier me permet de voir en tant qu’humain ce qu’un oiseau peut voir quotidiennement. Je pense que c’est ça qui incite beaucoup de jeunes à acheter des drones.»

En tant que jeune opérateur, outre les divers mandats événementiels ou liés à la télévision, Fabian mentionne un projet pour lequel son entreprise a été mandatée: «Nous allons mettre en place, pour le canton de Fribourg, une structure pour le sauvetage des faons par drones en les détectant à l’aide d’une caméra thermique.»

L’utilisation des drones dans le domaine de l’agriculture et de la protection des animaux est de plus en plus fréquente. Antoine Virdis, chef du magasin Helifree, à Marly, explique l’intérêt des agriculteurs pour les drones à caméras thermiques: «On a des agriculteurs qui viennent poser des questions au sujet des drones équipés de caméra thermique, car ces engins volants sont des outils permettant le sauvetage des faons et l’observation de la santé des surfaces cultivées.»

Des ventes en hausse

Mis à part l’intérêt des agriculteurs, c’est principalement les jeunes qui viennent acheter des drones avec des configurations diverses. Antoine Virdis explique que l’âge du jeune joue un certain rôle en ce qui concerne le choix de son produit: «Les jeunes jusqu’à 20 ans achèteront plutôt des drones de course, tandis que les plus âgés montreront un plus grand intérêt pour les drones dédiés aux photos et aux vidéos.» En ce qui concerne le chiffre d’affaires, la tendance est positive: «On assiste à une hausse depuis que le magasin a ouvert en 2015. Cependant, le bénéfice risque de se stabiliser durant ces prochaines années, car il y a beaucoup de réglementations qui vont arriver et celles-ci risquent de semer le doute parmi les clients.» Ces réglementations vont être regroupées dans un programme qui consistera à enregistrer les propriétaires de tous les drones afin de sécuriser l’espace aérien suisse.

Roméo Bornand, apprenti automaticien de dix-sept ans et utilisateur de drones durant son temps libre, donne son avis concernant ce programme: «L’aspect négatif c’est le coût que pourrait engendrer l’inscription à ce registre. Le côté positif, en revanche, c’est que le propriétaire pourrait facilement être retrouvé en cas d’accident dont il serait responsable.» Cette responsabilité est un point essentiel aux yeux de Fabian Jobin, d’Antoine Virdis et de Roméo Bornand.

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