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«Il est grand temps d’encadrer l’e-sport au niveau légal»

Mathieu Nguyen a ­décroché une troisième place ­européenne lors de la ­Française des Jeux à Paris en 2017. © Philipp Fatih Keller
Mathieu Nguyen a ­décroché une troisième place ­européenne lors de la ­Française des Jeux à Paris en 2017. © Philipp Fatih Keller

THIERRY BUGNARD

Publié le 06.02.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton sport!

Mathieu Nguyen, alias KiraKira, 24 ans, est un joueur compétitif de Tekken 7 pour l’organisation mYinsanity. Il partage sa passion pour le sport électronique.

«Je m’adonne aux jeux vidéo comme à un sport. C’est à ça que correspond le terme e-sport: en gros, c’est l’équivalent du sport, mais dans le domaine des jeux vidéo. Il ne suffit pas de jouer beaucoup, il faut être reconnu e-sportif au sein d’une organisation pour pouvoir prendre part aux compétitions internationales.

Ce qui m’a directement plu dans ce sport, c’est le caractère nerveux qu’il revêt. Cette nervosité me stimule lorsque je suis face à mon écran. Mon premier tournoi à l’étranger, en Allemagne, remonte à deux ans et demi. J’y étais allé pour faire des rencontres et j’ai eu l’occasion de rejoindre une équipe à ce moment-là.

C’est une activité qui comprend une charge d’entraînements importante. J’estime à vingt heures le temps que j’y consacre chaque semaine. Ça me prend pas mal de place à côté des études en droit que je poursuis à l’Université de Lausanne.

Lors des tournois, je joue en général au célèbre jeu de combats Tekken 7 pour l’organisation mYinsanity, qui a son siège à Berne. C’est certainement une des plus grandes organisations dans ce domaine en Suisse aujourd’hui. En 2017, j’ai décroché les trois meilleurs résultats de ma carrière: une troisième place européenne lors de la Française des Jeux – Master League à Paris, une troisième place mondiale en Corée du Sud, et une 49e place sur plus d’un millier de joueurs lors de l’Evolution Championship Series à Las Vegas.

Dans un avenir de plus en plus proche, si mon intérêt pour l’e-sport se maintient, j’aimerais lier cette passion à ma future profession. En lien avec mon cursus académique, l’idéal serait de trouver un moyen de conjuguer le sport électronique avec le droit car j’estime qu’il est grand temps de commencer à l’encadrer en Suisse.»

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