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«Il faut donner la meilleure performance»

Dès l’âge de 12 ans Sarah Luisa Iseli savait qu’elle allait vivre de la scène. © DR
Dès l’âge de 12 ans Sarah Luisa Iseli savait qu’elle allait vivre de la scène. © DR
Publié le 16.07.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton taf ! Actrice, chanteuse, danseuse et compositrice, Sarah Luisa Iseli, 26 ans, brûle les planches depuis maintenant trois ans.

«Lorsque j’avais 12 ans, j’ai joué dans un opéra pour enfants à Gstaad, le village où j’ai grandi. Je me suis retrouvée dans le noir complet sans voir le public. Il n’y avait que la lumière du projecteur face à moi. J’ai alors ressenti un énorme frisson. Depuis ce moment, j’ai su que je voulais devenir actrice et retrouver cette sensation. Bien que travailler l’art de la scène soit devenu mon objectif, je n’ai pas pu tout de suite m’y atteler. J’ai en effet dû faire un apprentissage de coiffeuse car je me trouvais trop jeune pour entreprendre quoi que ce soit dans ce domaine et parce que mes parents voulaient que je fasse un métier «sérieux». A mes 18 ans, je suis partie pour Zurich afin de me former au métier d’actrice musicale. J’ai pu y acquérir une formation complète, composée de cours théoriques et de travail pratique. Cela fait maintenant trois ans que j’ai mon diplôme et que je joue dans toute la Suisse.

Si on veut faire ce métier, la détermination est de mise! Personne ne vous attend et il faut soi-même courir les annonces, envoyer des mails, se vendre et essuyer de nombreux refus... Même si je fais ce métier depuis assez longtemps pour connaître des gens de confiance, prêts à s’engager artistiquement avec moi depuis le début d’un projet, ce n’est pas de tout repos. Il faut toujours être au top car il faut à chaque fois donner au public la meilleure performance de tous les temps ! C’est d’autant plus fatiguant qu’une profession artistique demande d’être tout le temps aux aguets pour trouver l’inspiration pour une chanson ou une danse.

Cela dit, je n’échangerais pour rien au monde la liberté et le bonheur que me procure ce métier. Surtout quand on travaille avec des collaborateurs qui deviennent des amis, ou avec des plus jeunes à qui on transmet la passion de la scène. Et bien sûr, lorsqu’un projecteur est braqué sur nous, on retrouve le grand frisson...»

Yvan Pierri

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