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«Il n’y a pas que les bébés qui ont le droit aux chaussons»

Chaussons, bandeaux, bonnets, hochets… Naemi tricote une multitude d’habits et d’objets. © Elodie Fessler
Chaussons, bandeaux, bonnets, hochets… Naemi tricote une multitude d’habits et d’objets. © Elodie Fessler
Publié le 11.12.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur » La Bernoise Naemi Habegger raconte sa passion: le tricot.

Quand elle ne donne pas classe à ses élèves de l’école primaire de Tramelan, Naemi Habegger, 27 ans, en profite pour s’adonner à sa passion: le tricot. Un loisir pas très courant pour une jeune femme, mais les pelotes et les aiguilles sont une affaire de famille: «Ma grand-mère, ma mère, ma petite sœur et ma tante tricotent régulièrement et mon autre grand-mère était couturière», raconte Naemi. Originaire du Jura bernois, elle tricotait déjà à l’école primaire et n’a jamais arrêté. «Quand j’étais ado je faisais partie d’un groupe de tricot avec d’autres filles de mon âge, se souvient-elle. Mais on ne le criait pas sur les toits, c’était perçu comme une activité ringarde.» Aujourd’hui l’enseignante n’a plus cette gêne: «Je pense que chacun possède un don, et c’est une richesse, il faut l’exploiter.»

Ce sont ses amis qui l’ont encouragée à vendre ses créations. Naemi récolte un joli succès grâce à son site internet, Création Nanou, mis en ligne il y a tout juste deux ans. Son but n’est pas de dégager un bénéfice de ses ventes, mais de partager sa passion et de couvrir les frais matériels. Ses clients sont principalement des femmes, âgées de 25 à 35 ans. «A cet âge, elles se marient et ont leur premier enfant, j’ai donc beaucoup de succès avec mes chaussons pour bébés et mes hochets», dit-elle.

Mais la jeune femme s’adresse aussi aux adultes: «Le cocooning, à savoir l’attitude qui consiste à rester chez soi parce qu’on s’y sent bien, a la cote, sourit Naemi. Et il n’y a pas que les bébés qui aient le droit d’avoir des chaussons confortables.» Plus compliqués à créer qu’un simple bandeau, les chaussons lui ont demandé beaucoup d’entraînement. Naemi a réussi à maîtriser la technique en regardant des tutoriels sur YouTube. Des jeunes filles lui ont déjà demandé d’organiser des cours de tricot: «Aujourd’hui le fait main est populaire, les gens aiment savoir où et comment sont fabriqués les objets. Créer soi-même quelque chose c’est très gratifiant», affirme Naemi. Après les chaussons pour adultes, elle envisage de fabriquer des nœuds papillons en tricot afin d’attirer une clientèle masculine!

Elodie Fessler

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