Ils fabriquent des chaussettes pour leur travail de maturité
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Coup de cœur » Cet automne, des collégiens de Sainte-Croix ont lancé une mini-entreprise de confection de chaussettes. Une expérience réalisée dans le cadre de leur travail de maturité.
«Apporter une touche de fantaisie à sa tenue.» Voilà ce que propose Sockets, mini-entreprise créée en septembre par cinq collégiens de Sainte-Croix pour leur travail de maturité. Comme son nom l’indique, cette mini-entreprise fabrique des chaussettes. Mais pas n’importe quelles chaussettes: «Nous ne voulions pas faire des chaussettes passe-partout. Ce que nous voulions, c’est créer des modèles qui sortent du lot. Avec des motifs toujours un peu spéciaux», précise Sophie Raetzo, responsable marketing.
C’est en parcourant des revues de mode que l’idée de fabriquer des chaussettes est venue à l’équipe de Sockets. «On en voit partout dans les magazines ces derniers temps. Mais à Fribourg, le choix de chaussettes originales est limité, d’où l’idée d’en proposer ici», révèle Charlotte Corminbœuf, responsable production. Une idée qui a pu se concrétiser grâce au soutien de l’organisation YES (Young Enterprise Switzerland), qui offre des programmes de formation à l’économie axés sur la pratique.
Les jeunes entrepreneurs dessinent eux-mêmes les modèles de leurs chaussettes. Ils les envoient ensuite en France, où une fabrique locale se charge de les confectionner. Ils affirment vouloir ainsi privilégier la qualité des produits et le respect des conditions de travail. «C’est ce qui nous différencie principalement de nos concurrents, dont les chaussettes viennent souvent de Chine ou du Bangladesh», explique Sophie Raetzo.
Entre les marchés et les foires régionales, les collégiens vivent de nombreuses expériences concrètes. Un tel projet demande cependant un grand investissement, peut-être plus important que pour un travail de maturité ordinaire. Mais cela n’est pas près de les décourager. «Réaliser un projet tel que Sockets est une expérience hors du commun. On apprend à gérer un budget, on a affaire à de véritables professionnels. C’est fou de se dire qu’on peut déjà expérimenter tout cela au collège», confient les filles de l’équipe. Kessey Dieu