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Je dessine, et c’est chaud

Peu importe l’écriture, tout est beau en pyrogravure. © Margot Knechtle
Peu importe l’écriture, tout est beau en pyrogravure. © Margot Knechtle
Publié le 13.08.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

J’ai testé pour vous !

Ce n’est pas du dessin, ce n’est pas de la gravure, mais un parfait mélange des deux. Aujourd’hui, je (re)tente l’expérience de la pyrogravure.

La dernière fois que j’en ai fait, c’était à l’école primaire. Je devais fabriquer un cadeau pour la Fête des mères. Le résultat n’était pas fameux, mais maman a toujours su feindre la joie devant un cadeau d’une beauté discutable. Quelques années plus tard, je retente l’expérience, avec un expert en la matière à mes côtés. On sort le tensiomètre, les plumes et leurs becs respectifs, et les différents supports pour une (ré)initiation à la pyrogravure.

Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance de pratiquer cet art, il s’agit de dessiner ou écrire sur du bois ou du cuir en brûlant la surface grâce à des plumes chauffantes. Si vous vous y mettez, ne prenez pas confiance trop vite, ne faites pas comme moi. Ne tentez pas d’ôter le bec lorsqu’il est bien chaud avec vos doigts. Un conseil: munissez-vous d’une pince pour éviter la Biafine et les cloques.

Je dessine des cœurs à foison, j’écris mon prénom une dizaine de fois, et enfin je trouve que je ne m’en sors pas trop mal. Le bois de sapin est plus compliqué en plaque qu’à Noël. En revanche, l’érable est aussi agréable et doux que son sirop. Je salive à l’idée de crêpes au sirop d’érable mais l’odeur de bois brûlé me ramène vite à la réalité. En fait, il suffit que le trait soit régulier pour qu’il soit beau. Ecrivez «Bonjour», dessinez une fleur et on vous confondra avec de Vinci ou Michel-Ange.

La fumée s’élève de la planche sur laquelle je dessine, caresse mes doigts et chatouille mes narines. Je me dois de vous donner un conseil: n’oubliez pas d’ouvrir vos fenêtres. Sinon, vous risquez de déclencher l’alarme incendie et de faire venir de beaux pompiers dignes de ces fameux calendriers. Au final, je me sens d’attaque à décorer tout objet en bois qui croise mon chemin, même si je termine avec des cloques à chaque doigt et de beaux pompiers dans mon salon. Margot Knechtle

 

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