La Liberté

John Howe en prof de dessin

Ce week-end, vingt-six élèves du collège de Gambach ont profité d’un cours de dessin donné par l’illustrateur du film Le seigneur des anneaux

John Howe s’est attardé sur chaque dessin pour prodiguer 
ses conseils. © Clara Kunz
John Howe s’est attardé sur chaque dessin pour prodiguer 
ses conseils. © Clara Kunz

Clara Kunz

Publié le 03.10.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Fribourg »   «Ce cours, réparti sur trois jours, consistera à concevoir et réaliser un personnage, sa monture et pour finir, les mettre tous deux en scène dans un format cinéma», débute John Howe, 60 ans. Les élèves boivent ses paroles. «J’aimerais que vous ayez un aperçu de la réflexion et du travail nécessaires à l’accomplissement de ces étapes», poursuit l’illustrateur, célèbre grâce aux œuvres réalisées pour l’univers de J. R. R. Tolkien. Celui qui a travaillé sur Le seigneur des anneaux était ce week-end au collège de Gambach, à Fribourg, pour dispenser à 26 élèves un cours de dessin.

«Le projet demande de la préparation et surtout une mesure du travail à faire dans un temps limité. Il ne faut pas s’attarder ni bloquer son imagination», précise-t-il. «C’est une occasion unique, d’autant plus que ce cours se déroule à l’intérieur même de notre collège. On nous a servi de l’or sur un plateau d’argent», s’enthousiasme Nandy Clément, 19 ans. Valentin Proust, 17 ans, étudiant à Eikon, partage son avis: «On a beaucoup de chance de pouvoir participer à un stage de ce type. Une occasion comme celle-ci ne se présente pas 50 fois dans une vie.»

Un atelier créatif

Les crayons lâchés, les élèves s’activent. La salle plonge dans un silence parfait de concentration. Seuls les pas de John Howe résonnent alors qu’il passe à travers les ­rangées et annonce: «C’est un dialogue à trois, entre vous, votre ­dessin et l’image que vous voulez créer.» Chaque heure, l’illustrateur consacre un moment à la théorie, durant lequel il enseigne aux apprentis les bases de l’anatomie et de la perspective.

«En dessinant, vous cherchez quelque chose sur votre feuille qui n’existe pas encore. Si le crayon s’arrête, l’imagination aussi», prévient-il en ajoutant: «Quelle que soit votre façon de travailler, trouvez l’équilibre entre la vitesse du crayon et celle de votre imagination.» Des discussions sur les films, les expériences et la mythologie se nouent. Chacun y apporte son savoir, il n’y a pas de différence entre professionnels et aspirants, tous sont égaux. Dragons, archers, chimères et robots prennent vie sur les feuilles. Au bout de huit heures de travail, les élèves ralentissent la cadence, ils ont tout donné.

Imagination essentielle

«Au début, nous avions de la difficulté à obtenir des inscriptions», confie Samuel Niederberger, 36 ans, proviseur de Gambach. Une autre difficulté se présente: «Avec un monde toujours plus connecté, on devient paresseux. Sur internet, on accède à tout le savoir», soupire John Howe sans se laisser abattre: «Gardez les yeux bien ouverts et intéressez-vous à tout.» 

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