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L’appel au secours d’une princesse féministe

Sommes-nous prêtes à cueillir le fruit de nos revendications? © S. Gremaud
Sommes-nous prêtes à cueillir le fruit de nos revendications? © S. Gremaud
Publié le 19.12.2017

Temps de lecture estimé : 1 minute

C’est ringard »   Au XXIe siècle, nous, les femmes, sommes indépendantes, militantes et le revendiquons! Sous peine de passer pour des femmes vieux jeu, chacune d’entre nous se dit féministe. Notre mission: mettre à bas les stéréotypes, instaurer l’égalité des sexes et se faire estimer pour autre chose que notre fessier. Bien entendu, tous ces idéaux sont justifiés et doivent être soutenus. Mais sommes-nous prêtes à en assumer les conséquences? Car qui dit égalité des sexes, dit fin des petits privilèges accordés par nos chers camarades du sexe opposé. Pire encore, à force de coups de gueule à répétition, les hommes ont pris peur et n’osent plus nous approcher. Résultat, nos habitudes et notre petit confort en prennent un coup. Car comment faire des rencontres et s’assurer de son sex-appeal quand les hommes se font distants?

En soirée, nous voilà forcées de payer nos bières nous-mêmes et de tester toutes les techniques de drague que l’on trouvait si lourdes par le passé. On tente le contact visuel et on demande du feu aux fumeurs pour les aborder. A court d’idées et emplies de désespoir, nous finissons même par demander aux hommes s’ils auraient la gentillesse de nous accorder une danse. Les plus acharnées finiront éventuellement par se voir accorder un slow digne d’une boum d’adolescents. Distance de sécurité oblige, le jeune homme redoute la vague «Balance ton porc». Aujourd’hui, ces messieurs tiennent trop à leur image pour oser ne serait-ce qu’une timide main baladeuse. Réussir ou séduire, il faut choisir.

Mais la quête d’attention ne s’arrête pas là… L’allié numéro un de la dragueuse des temps moderne: les réseaux sociaux. A grands coups de likes, de messages instantanés et d’émoticônes soigneusement choisies, la chasse continue. Malgré tous ces efforts, les fréquentations masculines se font rares et les chances de finir vieille fille augmentent drastiquement. Car oui, on a beau se proclamer féministe, en chacune de nous sommeille une princesse. Se faire flatter et chouchouter, avouons-le, on adore ça! Alors comment faire quand deux facettes de notre personnalité sont aussi incompatibles? Serait-ce le nouveau mal du siècle?

Sophie Gremaud

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