C’est tendance !

L’hiver n’est pas encore terminé, et la mode de l’assiette non plus. Sa cote de popularité n’a même jamais été aussi élevée.

Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi votre ami qui avait oublié sa luge avait la cote auprès des filles? Pourquoi, alors qu’il a dû acheter une vulgaire assiette en guise de bob pour la descente aux flambeaux, tant de gens l’admiraient et souhaitaient à tout prix essayer son traîneau de fortune? La faute en revient à la fameuse assiette, élément indispensable de tout accoutrement montagnard qui se respecte.

Elle ne paie pourtant pas de mine, cette assiette: petite, légère, elle ressemble plus à un wok pour faire cuire ses nouilles au poulet qu’à un moyen de dévaler des centaines de mètres d’altitude. Parfaitement optimisée pour la glisse, l’assiette est rapide: après s’être confortablement calé dans son siège, il suffit de lever ses jambes ankylosées par une combinaison de ski trop serrée. Et c’est parti!

Une fois l’assiette lancée, il y a plutôt intérêt à ne pas devoir freiner. Planter ses pieds dans la neige est une option, mais c’est au détriment du style: la neige propulsée dans notre visage bien maquillé nous ferait davantage ressembler au Joker de Batman qu’à Marie-Anne Chazel dans Les bronzés font du ski.

Après tout, l’assiette est l’incontournable de la mode hivernale. Aux dernières nouvelles, se ringuer un bob trop lourd jusqu’en haut de la pente n’a jamais été une technique de drague très répandue: pantelant, transpirant, on arriverait au sommet plus fatigué qu’après une soirée karaoké. L’assiette, elle, se range dans un sac de sport ou s’accroche subtilement sur un sac à dos de montagne. En plus d’être pratique, elle se décline dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et à un prix tout à fait modeste: de quoi en avoir une assortie à chaque tenue de ski différente. Finis les autocollants sur le casque pour marquer son appartenance à divers mouvements freeride: aujourd’hui, l’accessoire à avoir, c’est l’assiette! Inès Conti