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L’écriture inclusive pendant 72 heures, ça donne quoi?

L'écriture inclusive a la réputation d'être complexe et chronophage. Qu'en pense notre chroniqueuse ? © Joanne Fontana
L'écriture inclusive a la réputation d'être complexe et chronophage. Qu'en pense notre chroniqueuse ? © Joanne Fontana
Publié le 30.11.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

J’ai testé pour vous » Le meilleur moyen de se faire un avis objectif sur l’écriture inclusive, c’est encore de la tester! Notre chroniqueuse s’est lancée.

Quand le sujet de l’écriture inclusive et de son utilisation apparaissent dans les discussions, les avis divergent. Parfois, au sein de ses détracteur·rice·s, il est possible d’entendre qu’il est trop laborieux d’employer l’écriture inclusive dans chacun de nos documents écrits. Ou encore, qu’il est trop compliqué d’appliquer ses conventions sans erreurs. Je décide donc de tester la validité de ces arguments sur 72 heures d’utilisation rigoureuse de l’écriture inclusive dans tous mes documents écrits.

Une première étape dans l’application de l’écriture inclusive est la recherche d’informations: on n’utilise pas l’écriture inclusive n’importe comment. En effet, il existe un certain nombre de conventions. Pour mon expérience, je choisis d’adopter le modèle de conventions plaidé par Mots-Clés, une agence de communication éditoriale et d’influence, dans son manuel d’écriture portant sur l’écriture inclusive.

Bien sûr, au début, les premiers termes sur lesquels je tombe qui s’accordent habituellement au masculin générique me demandent un certain effort de correction et de remémoration des conventions d’écriture inclusive. Après tout, les vieilles habitudes ont la peau dure!

Pourtant, je suis étonnée par la vitesse à laquelle, sans m’en rendre compte, je repère ces termes problématiques. Egalement, après quelques paragraphes déjà, je m’appuie de moins en moins sur le manuel de l’agence Mots-Clés. Rajoutons que les mots génériques masculins n’étant pas si fréquents qu’on ne se l’imagine, il n’est finalement pas difficile de leur porter une attention particulière.

Après 72 heures de pratique, il est certain que je me laisse encore avoir par mes anciens protocoles de grammaire. Après tout, un tel changement n’est probant que dans le temps. Cependant, je n’ai pas de doute sur la possibilité de modifier mes habitudes. Finalement, l’écriture inclusive n’est pas plus énergivore ou plus compliquée que les règles complexes de l’actuelle grammaire française: il m’a suffi de l’essayer pour le vérifier. Joanne Fontana

Infos sur le manuel d’écriture de Mots-Clés sur www.motscles.net/ecriture-inclusive

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