Parle-moi de ton sport !

Lina, 18 ans, flirte volontiers depuis ses 13 ans. Elle dévoile sa vision de la drague.

«Pour moi, la drague c’est comme un jeu stratégique et impitoyable. Il est dépourvu de règles et tous les coups sont permis. Il faut savoir prendre des risques et ainsi mettre sa popularité en jeu. C’est excitant et effrayant à la fois, car c’est un challenge qui vous permet de vous remettre en question. Chaque partie est pleine de bonnes ou de mauvaises surprises qu’il est nécessaire d’apprendre à gérer. Il faut donc mettre un maximum d’atouts de son côté.

Je pense que la meilleure arme de drague, ce sont les yeux. Plus ils sont beaux, mieux ce sera. Pour ça, j’ai de la chance, les miens sont bleus. Indépendamment de votre apparence, vos yeux apporteront une touche sexy à votre personne. Mais avant tout, il faut faire comprendre à votre crush qu’il vous plaît. Par de petits sourires aguicheurs par exemple. C’est uniquement lorsque la connexion est faite que la partie peut réellement commencer.

La drague est un art qu’il faut apprendre à maîtriser, et quoi de mieux qu’une année linguistique pour s’instruire? Là-bas, personne ne vous connaît, donc personne ne vous jugera. Sous prétexte que vous êtes l’élève d’échange, vous pourrez tout vous permettre. C’est un alibi en béton! Tout le monde craquera pour votre accent, il faut donc s’amuser à l’exagérer. En plus, les autres vous trouveront toujours adorable et tout particulièrement quand vous ferez semblant de ne pas comprendre ce qu’ils vous disent!

En Suisse, le meilleur travail afin de rencontrer sa future proie, ça doit être le métier de serveuse. Pour preuve: cela fait six mois que je travaille, et chaque mois, un jeune homme me retrouve sur les réseaux sociaux et cherche à établir un contact. Quelle chance! Toutefois, malgré ces succès, mes regards aguicheurs sont la plupart du temps destinés à l’écran de ma télévision lors de nos tête-à-tête du vendredi soir.» Patricia Victor