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«La gynécologue m’a appelée pour me dire qu’il y avait un problème…»

Les infections du virus du papillome humain font partie des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes. © Mélodie Rossier
Les infections du virus du papillome humain font partie des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes. © Mélodie Rossier
Publié le 18.06.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de sexe !

Camille*, une Fribourgeoise de 24 ans, a contracté une maladie sexuellement transmissible après que son partenaire lui a assuré que ses tests étaient négatifs.

«L’été passé, je suis sortie pendant deux mois avec un garçon. A un moment de la relation, nous avons couché sans protection. Je n’étais pas dans une période fertile et j’avais contrôlé que je ne souffrais pas de maladies sexuellement transmissibles de mon côté. J’étais donc d’accord de le faire s’il en était de même pour lui. Je ne veux pas prendre de risques, je demande toujours. Il m’a dit qu’il avait fait des tests récemment. Je lui ai fait confiance, on était amoureux.

Plus tard, nous nous sommes séparés. Mon rendez-vous gynécologique annuel est arrivé quelques semaines après. Je me teste très souvent malgré le prix élevé d’un test, car c’est un truc qui me stresse. J’en ai profité pour le faire. La gynécologue m’a appelée quelque temps après pour me dire qu’il y avait un problème avec le frottis: j’étais dans les premiers stades du papillomavirus. J’ai directement appelé ce mec, je n’avais eu personne d’autre que lui. Il m’a avoué que ses derniers tests dataient de trois ans auparavant et qu’il avait eu des rapports non protégés depuis. Il m’avait menti. Je me suis sentie trahie.

Mes relations avec les hommes ont été compliquées après lui. Je ne faisais pas confiance et je me sentais utilisée dans l’acte sexuel, surtout la pénétration. J’ai beaucoup pleuré quand je faisais l’amour avec d’autres personnes. Je ne me suis pas sentie respectée parce que ce garçon avait juste envie de me pénétrer et qu’il se fichait des conséquences que ça a eues sur moi. D’ailleurs, il ne s’est jamais excusé. Il est aussi persuadé que je n’ai pas attrapé cela en couchant avec lui alors que c’est impossible. Depuis, je suis retournée chez le médecin, la maladie a progressé. Je pourrai avoir une opération au laser. Tout n’est pas remboursé. Qui paie tout ça? Ça devrait être lui et cela retombe sur moi parce que c’est mon corps.» Mélodie Rossier

*Prénom d’emprunt

 

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