La Liberté

La k-pop débarque en Suisse

La musique pop coréenne a de plus en plus d’adeptes dans notre pays

Les membres du groupe masculin BTS sont les actuels rois de la k-pop. © Héloïse Hess
Les membres du groupe masculin BTS sont les actuels rois de la k-pop. © Héloïse Hess

Kessey Dieu

Publié le 18.12.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Musique » Avec ses airs entraînants et ses chorégraphies sophistiquées, la k-pop est devenue incontournable de nos jours. Apparu dans les années 90, ce genre musical, venu tout droit de Corée du Sud, a également des fans en Suisse. Anastasia Fortis, étudiante à l’Université de Fribourg, en fait partie. «Ce que j’aime dans la k-pop, c’est le fait que les artistes soient très complets. Ils sont autant à l’aise en danse qu’en chant», explique-t-elle.

Avant de commencer leur carrière, ces derniers doivent passer par une phase d’entraînement intensive. Durant celle-ci, ils suivent une formation exigeante en chant et en danse qui peut durer des années. C’est seulement à l’issue de cet entraînement qu’ils sont choisis pour intégrer un groupe. Pour Anastasia, c’est précisément cela qui rend la k-pop si particulière: «Dans la pop américaine, on retrouve surtout des artistes solos. Dans la k-pop en revanche, on a beaucoup de groupes, ce qui apporte un certain vent de fraîcheur.»

La jeune femme apprécie également toute la dimension esthétique propre à la k-pop. Celle-ci est en effet dotée d’un fort univers visuel: à chaque nouvel album, cheveux, maquillage et style vestimentaire des artistes sont repensés de A à Z. «Les clips musicaux sont aussi très bien construits. Avec les chorégraphies, le rendu final est vraiment beau», ajoute-t-elle.

La communauté locale

Les fans de k-pop suisses se réunissent parfois pour partager leur passion. Parmi leurs lieux de rencontre, Bulle d’Asie, un magasin de culture japonaise et coréenne situé à Vevey. La boutique organise régulièrement des journées spéciales k-pop, au cours desquelles diverses activités sont proposées. Il y a par exemple des random dance, concept consistant à reproduire des chorégraphies de k-pop sur des morceaux s’enchaînant aléatoirement. Il y a aussi des blind-tests musicaux ou encore des dégustations à l’aveugle de mets coréens.

«Le but de ces événements est de permettre aux fans de se réunir», révèle Samantha Malvarez, propriétaire de la boutique et elle-même passionnée de culture coréenne. C’est en voyant ce qui se faisait dans les autres pays qu’une telle idée lui est venue: «En France, cela se fait très souvent. Je voulais proposer quelque chose de similaire par ici. J’ai à disposition un grand magasin, c’était donc l’occasion d’organiser tout cela.»

A Fribourg, il n’y a pas encore de journées, ni de magasins consacrés à la k-pop. Depuis cet été cependant, la Fnac s’est mise à vendre des albums de k-pop. Sabrina Bean, collégienne à Saint-Michel et fan de longue date, ne voit pas cela d’un bon œil. «Le temps où il fallait commander ses albums est désormais révolu. Cela montre à quel point la k-pop est aujourd’hui connue, mais aussi à quel point elle est devenue commerciale», affirme-t-elle, d’un ton quelque peu nostalgique.

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11