C’est ringard!

Flyers, affiches, meetings, slogans et programmes de campagnes… Les élections fédérales sont partout, et franchement on s’en passerait bien.

Sur la route fleurissent affiches et banderoles. A la maison, la boîte aux lettres est remplie de flyers et d’invitations à des réunions politiques… Pas de doute, les élections fédérales approchent. Tous les quatre ans, c’est la même rengaine. Soupir.

«Allez, faites un effort, c’est important d’exercer son droit civique», entend-on. OK, on prend au hasard un flyer. Dessus, il y a la tête familière d’un homme connu. Mais si son nom n’était pas écrit en dessous, il serait impossible de s’en souvenir. Ah et là, sur l’autre papier, il y a cette femme. D’après les couleurs sur la feuille, elle est d’un autre parti.

C’est déprimant: on n’arrive ni à retenir les noms des candidats, ni leurs partis, ni leurs idées. Et t’façon, ça ne sert à rien de chercher à les distinguer, les politiciens sont tous les mêmes, non? «Bah non, il faut les connaître, c’est eux qui gouvernent notre pays.» Haussement d’épaules. Allez hop, tout part directement à la poubelle.

Et puis, de toute manière, les sujets politiques semblent incompréhensibles. «Evidemment, sans s’informer…» Pourquoi untel est contre l’accord-cadre? Pourquoi elle, elle veut des protections sociales? Tout ça, c’est du chinois. «Il existe des vidéos qui expliquent les sujets politiques!» Mouais… On a d’autres choses à faire que de s’intéresser à la politique, après tout.

Ah, et voilà que l’enveloppe de vote est aussi arrivée. Mais il ne faut pas espérer qu’on aille voter un dimanche! Ce jour-là, c’est grasse mat’, obligé. «C’est possible de voter par correspondance ou de déposer l’enveloppe dans la boîte communale.» Pfff, c’est embêtant! «Ça ne vous embête pas par contre de descendre dans la rue pour manifester ou de signer une pétition…» Ben non, ce n’est pas la même chose, voyons! «Vous ne voyez pas le paradoxe?» Un paradoxe? Où ça? Kim de Gottrau