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Le latin prend un coup de jeune

Les participants et participantes ont eu l’occasion de jouer à des jeux antiques présentés par le Musée suisse du jeu. © Markus Suter
Les participants et participantes ont eu l’occasion de jouer à des jeux antiques présentés par le Musée suisse du jeu. © Markus Suter
Publié le 22.11.2021

Temps de lecture estimé : 2 minutes

C’est tendance!

La journée du latin a rassemblé près de 400 personnes dans les environs du monastère de Wettingen. Notre chroniqueuse était sur place.

Personne ne démentira que le latin peut, parfois, remonter le fil d’actualité. Ainsi, le 17 octobre, ArcheoFribourg publiait sur les réseaux sociaux des photos d’une stèle romaine antique découverte lors de travaux d’assainissement à l’église Saint-Maurice de Barberêche. L’inscription, s’adressant à l’âme d’un défunt dénommé Marcus Tauricius, est l’une des rares découvertes de ce genre dans la région, faisant ainsi le bonheur des archéologues et des historiens locaux. Ce ne sont cependant pas des stèles antiques dédiées à des personnages inconnus au bataillon morts depuis plus d’un millénaire qui dépoussiéreront le latin. Quoi donc, me demanderez-vous? La Journée du latin, ou «Lateintag», bien évidemment! Le 30 octobre dernier, l’événement a rassemblé environ 400 âmes – bien vivantes, elles – dans les bâtiments idylliques du gymnase de Wettingen, dans le canton d’Argovie. Les participants, qui se sont fait guider par des légionnaires romains taciturnes mais sympathiques vers les salles accueillant des exposés aussi variés que la langue latine est riche, ont visité le monastère cistercien local, entendu des airs de cithare et admiré les tours de force de la Legio X.

La journée s’est déroulée dans une atmosphère bon enfant. Les nombreux exposés, participatifs pour la plupart, ont invité écoliers et retraités à se plonger dans des énigmes médiévales, des jeux romains ou un extrait d’une tragédie de Sénèque. J’ai moi-même accompagné les conférenciers et conférencières francophones venus pour l’occasion et ai été frappée par l’ambiance bouillonnante qui régnait sur place. Le latiniste, espèce qui semble parfois au bord de l’extinction, rayonnait comme jamais. En tendant bien l’oreille, on pouvait même entendre, lors de l’apéro qui clôturait la journée, quelques experts converser en latin. L’anglais n’a qu’à bien se tenir! Lise Schaller

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