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Le racisme, parlons-en!

Du 14 au 21 mars, le Bureau de l’intégration des migrant-e-s et de la prévention du racisme IMR met en œuvre la Semaine contre le racisme

Le racisme, parlons-en!
Le racisme, parlons-en!

Kaziwa Raim

Publié le 09.03.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Société » «Travailler à l’intégration de la population migrante ne suffit pas, il faut également lutter en parallèle contre le racisme pour que les choses changent en profondeur», explique Lisa Wyss, collaboratrice scientifique au Bureau de l’intégration des migrant-e-s et de la prévention du racisme IMR et responsable de la Semaine d’actions contre le racisme (SACR). «Le but est de sensibiliser non seulement les structures publiques et privées aux enjeux en lien avec la discrimination raciale, mais aussi la population.»

En collaboration avec une trentaine de partenaires, l’IMR coordonne sur Fribourg plusieurs projets destinés aux jeunes de 15 à 20 ans, dont un échange artistique au travers de la danse par Rythm’n Bounce et une séance photo publique avec l’association REPER. La SACR ne s’arrête pas aux portes de la ville de Fribourg: «La jeunesse de Bulle prévoit également une action publique, tandis qu’à Morat, une animation s’adresse aux tout-petits. Cela permet de sensibiliser les plus jeunes», révèle la responsable.

Sensibiliser la population

C’est à la demande des partenaires que le thème Le racisme, parlons-en! est choisi pour cette neuvième édition: «Il s’agit de libérer la parole des personnes discriminées», affirme Lisa Wyss. A cet égard, l’école de l’EPAI a prévu l’action Ligne de bus, ligne de vie qui consiste en l’affichage dans les bus TPF de témoignages d’élèves des classes d’intégration autour de leurs expériences dans les transports en commun. Par ailleurs, l’IMR s’assure que les personnes issues de la migration puissent organiser les activités de la SACR si elles le souhaitent: «Elles sont aussi bien porteuses de projets que membres du comité ou participantes. Il est essentiel pour nous qu’elles puissent s’impliquer pleinement à tous les niveaux», rappelle la responsable.

Parmi les ateliers organisés par des personnes issues de l’immigration, l’organisation non gouvernementale internationale CADD (Citoyens en action pour la démocratie et le développement) invite les adolescents et adultes africains ou d’ascendance africaine à participer à l’atelier Empowerment prévu le 14 mars. «Les personnes noires sont particulièrement visées par les discriminations raciales. A force de voir leur couleur de peau dénigrée par la société, certains finissent par y croire et se sentent impuissants», déplore Kossivi Oyono Dagbenyo, animateur socioculturel à l’association Passerelles et fondateur de CADD.

«Il y a clairement un problème identitaire lié à la couleur peau, or le but de cet atelier est de réaliser un travail de fond pour lutter efficacement contre le racisme», informe l’animateur avant d’expliquer que l’empowerment est un processus par lequel un groupe d’individus acquiert les moyens de renforcer sa capacité d’action pour s’émanciper des schémas de domination. Il s’agit d’apprendre à résister à l’oppression.» Implanté également au Mali, au Togo et au Burkina Faso, le CADD se réjouit de l’intervention prochaine de personnalités engagées dans le domaine de la lutte contre les discriminations raciales.

www.fr.ch/imr

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