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«Les échecs, une grande partie de ma vie»

«Sur ­l’échiquier, c’est une ­bataille psychologique», estime Laura. © Kim De ­Gottrau
«Sur ­l’échiquier, c’est une ­bataille psychologique», estime Laura. © Kim De ­Gottrau
Publié le 16.01.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton sport! » Laura Stoeri, étudiante payernoise de 21 ans, participe à des tournois d’échecs suisses et internationaux depuis qu’elle est enfant. Elle parle de ce sport peu valorisé en Suisse.

«J’ai commencé à jouer au Club d’échecs de Payerne quand j’avais sept ans. Depuis l’âge de 11 ans, je participe chaque année à un championnat d’Europe ou du monde. Au niveau national, j’ai été plusieurs fois championne suisse junior et en 2016 j’ai été championne suisse chez les dames.

Par ailleurs, je fais partie de l’équipe suisse féminine depuis que j’ai 15 ans. Avec celle-ci, je suis allée en novembre dernier au championnat d’Europe par équipes en Grèce. Dans ces tournois, je représente la Suisse: je ressens de la fierté, mais aussi de la pression. J’ai une certaine rage aussi, car je suis là pour gagner. Cette rage est apparue lors de mes premières Olympiades à Istanbul. La Suisse jouait contre l’Arménie, une des meilleures équipes au monde, et elle perdait 3-0. J’étais la quatrième et dernière Suissesse à jouer et il aurait été honteux pour moi qu’on perde 4-0… Ça a été ma première victoire aux Olympiades. C’est un de mes plus jolis souvenirs.

Sur l’échiquier, c’est une bataille psychologique: si on arrive à surprendre l’adversaire, on a déjà gagné d’une certaine façon. Ensuite, après plusieurs heures de jeu, la fatigue entre en compte et il faut avoir de la force mentale pour rester assis. Je pense que les échecs m’aident dans ma vie d’étudiante: je peux rester concentrée pendant des heures et j’ai appris à avoir de la rigueur. Les échecs sont une grande partie de ma vie alors j’ai plein de souvenirs. Par exemple, en 2015, j’avais participé au championnat d’Europe par équipes à Reykjavik et ce fut un très mauvais tournoi car je rattrapais en même temps les cours de l’Université. Un soir, je jouais aux cartes avec d’autres participants, dont le champion du monde, et je l’ai battu! Ça l’avait énervé car il était compétitif. Moi j’avais bien ri car, malgré mon mauvais tournoi, j’avais battu aux cartes le champion du monde.» Kim De Gottrau

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