La Liberté

«Les gens viennent au théâtre pour passer un bon moment»

Joël Corpataux, 27 ans, tient le premier rôle dans la pièce montée par la troupe de théâtre amateur Ranc’art.

Joël Corpataux (en bleu) incarne un magicien. © Yvan Pierri
Joël Corpataux (en bleu) incarne un magicien. © Yvan Pierri
Publié le 28.10.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton art ! » «J’allais voir les pièces de la troupe Ranc’art depuis plusieurs années quand je me suis dit que je voulais refaire du théâtre. J’en avais déjà fait quand j’étais à l’école primaire. J’étais sûr que ça me plairait, mais je n’étais pas certain d’être capable de me produire aux côtés d’autres adultes.

Mon premier rôle a été celui d’un moine bouddhiste coincé dans un ascenseur avec quatre autres personnages. Nous essayons en général de faire des comédies, ou du vaudeville, parce que nous considérons que si les gens viennent au théâtre, c’est pour passer un bon moment. On les retrouvera plus probablement à Equilibre pour de l’opéra s’ils recherchent du tragique.

Dans la pièce que nous jouons cette année, La croisière abuse, je campe le rôle d’un magicien à bord d’une croisière à qui l’on a dérobé la bague qu’il a fait disparaître lors de son spectacle. Le public est persuadé que la non-restitution du bijou fait partie de son tour et qu’il le ramènera le lendemain. Mais le prestidigitateur est en réalité en proie à une panique folle à l’idée de ne pas parvenir à le retrouver.

Le rôle est intéressant parce que toute la pièce tourne autour de ce personnage – même lorsqu’il est absent de la scène. Je dois aussi passer par toutes sortes d’émotions: l’excitation, la panique, la déprime, tout en continuant de nourrir une aura de prestige et de mystère autour de mon personnage devant les passagers. Ça m’a demandé beaucoup de travail à la maison, mais à la lecture du texte (d’Isabelle Oheix et Eric Beauvilain, ndlr), c’est le rôle qui m’a le plus emballé.

Nous répétons depuis mars et nous nous attendons à avoir du succès. Mais c’est chaque année pareil: sur trois week-ends, les premières représentations ne sont pas complètes, vu que le bouche-à-oreille n’a pas fait son œuvre, et le troisième, nous devons refuser du monde.»

Louis Rossier

La croisière abuse, à voir jusqu’au 10 nov. à la halle polyvalente de Granges-Paccot.

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11