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Les mèmes, ce nouvel envahisseur

Plus possible de travailler sans se faire assaillir par des légions de mèmes. © Louis Rossier
Plus possible de travailler sans se faire assaillir par des légions de mèmes. © Louis Rossier
Publié le 20.02.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

C’est ringard!

Si vous êtes un habitué des réseaux sociaux, vous n’avez pas pu passer à côté du phénomène des mèmes.

Ce sont de vrais caméléons: il peut s’agir d’images, de courtes vidéos, ils peuvent mettre en scène des personnalités publiques ou des personnages de fiction, ils peuvent être accompagnés d’une phrase ou non, ils peuvent reproduire un élément de la culture populaire ou railler un comportement humain. Protéiformes, les mèmes sont devenus omniprésents sur les réseaux sociaux par la force de leur viralité. Tout le monde les adore? Eh bien, non, en fait, on en a marre.

Ils s’immiscent subtilement dans tous les domaines de notre vie privée. On est étudiant et en retard dans les révisions? On n’en peut plus de l’oncle lourdingue lors des repas familiaux? On ne supporte plus son collègue de travail qui l’ouvre un peu trop? Peu importe la situation, il existe un mème approprié. Ces mèmes reflètent un effet de masse et nous réduisent à un individu lambda menant une existence similaire à tous les autres individus sur Terre. Nous ne sommes plus seuls dans nos déboires; notre statut de personne rendue unique par sa vie misérable est discrédité. C’est plus de désarroi que l’on peut surmonter!

Par ailleurs, ils mettent à mal notre tentative de sevrage des réseaux sociaux. Notre meilleur ami, notre sœur ou même notre camarade d’université n’arrêtent pas de nous ­identifier à longueur de journée sur des publications. Naïvement, on pensait être dérangé dans nos occupations par quelque chose d’utile, com­me une vidéo instructive ou un article relatif à notre travail de recherche… Que nenni, il s’agit encore et toujours d’un mème, relatant notre envie constante de pâtes ou l’extase incontournable devant une portée de chiots. Vivement qu’ils deviennent has been et qu’on en finisse avec ce bombardement de notifications… jusqu’au prochain phénomène internet. Kim de Gottrau

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