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Les rockstars du carnaval

Les 3 Canards, qui fêtent leurs 25 ans cette année, dévoileront leur nouveau costume le dimanche de carnaval. © Mélodie Rossier
Les 3 Canards, qui fêtent leurs 25 ans cette année, dévoileront leur nouveau costume le dimanche de carnaval. © Mélodie Rossier
Publié le 26.02.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton art !

Delphine de Gottrau, 20 ans, esthéticienne, joue de la trompette dans la guggenmusik fribourgeoise des 3 Canards. Portrait.

«J’ai toujours aimé l’ambiance de carnaval mais quand on est dans le cortège, c’est différent. Quand j’étais petite, ma mère faisait partie des 3 Canards et je les aidais déjà. Je portais la bannière. Je jouais également dans les canetons, la guggen pour les enfants. A 18 ans, j’ai rejoint les rangs des plus grands. C’est une famille, on se connaît tous. Des fois, on a le moral à zéro, mais dès que l’on commence à jouer, on est embarqués dans l’ambiance. Quand on n’est pas bien et qu’on voit que l’on fait plaisir aux gens, ça va beaucoup mieux. Dans les moments difficiles, on se soutient. Ils ont d’ailleurs été très présents pour moi lors du décès de mon grand-père.

On choisit les morceaux. On vote à la majorité. C’est important qu’ils nous plaisent pour qu’on soit motivés à jouer. Nous observons aussi la réaction du public: s’il n’est pas emballé, nous laissons le morceau de côté. Cette année, on a trois nouveaux morceaux à présenter. On répète quasiment toute l’année pour assurer toutes nos prestations. Il y a un grand travail à fournir. On est presque tous autodidactes; d’ailleurs, peu d’entre nous ont été au conservatoire.

Les 3 Canards ont du succès. Ils ont même été invités à une parade irlandaise de la Saint-Patrick avant que je commence. Ils ont gagné un prix. C’était la première fois que la coupe sortait de l’Irlande! Pour moi, si on a pu gagner face à des fanfares militaires, c’est grâce à l’ambiance. Les Irlandais voulaient garder les chapeaux de nos musiciens en souvenir; ces derniers étaient obligés de les tenir afin qu’on ne les prenne pas. Il y a un tel engouement du public! Chez nous, pendant le carnaval, on est associés à des rockstars: les gens veulent nous toucher, nous prendre en photo, essayer nos instruments… Des fois, j’ai envie de leur dire: si j’enlève mon costume et que je me démaquille, je suis comme toi!» Mélodie Rossier

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