La Liberté

«Ma bête noire, c’est le suisse allemand»

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«Ma bête noire, c’est le suisse allemand»
«Ma bête noire, c’est le suisse allemand»
Publié le 03.07.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Maxime Vandierendounck

22 ans, Zurich, étudiant en économie politique

«Je voulais étudier l’économie politique et c’est la journée portes ouvertes à l’Université de Zurich qui m’a séduit. La qualité de l’enseignement et la personnalisation des cours en valent vraiment la peine. Comme j’ai fait une année linguistique en Allemagne et que j’ai poursuivi mon collège à Fribourg en allemand, je me suis dès le départ senti à l’aise à Zurich. Je ne voulais pas passer tout mon temps avec des Suisses romands et ne suis en aucun cas venu ici pour parler anglais. Je pense que pour pouvoir découvrir, il faut s’immerger et sortir de sa zone de confort. Ici, c’est une autre culture. Je veux profiter de cette nouvelle ville où je découvre d’autres facettes de mon propre pays, par exemple au niveau des clichés entre les cantons suisses alémaniques. Au collège, je parlais uniquement le bon allemand. Mais j’aime le zurichois et me suis forcé à parler suisse allemand. Pour pouvoir devenir bilingue, il faut y aller étape par étape!»


 

Martin Schaub

23 ans, Bâle, étudiant en médecine

«Fribourg ne proposant pas de master en médecine, j’ai décidé de partir en Suisse alémanique pour la langue. Au départ, j’étais déçu de ne pas être pris à Berne, mais je suis finalement très content d’être à Bâle. Sans ça, je n’aurais pas pris d’appartement et n’aurais pas pu expérimenter une vie différente. Cette ville est une belle découverte. Les week-ends, je rentre à Fribourg. J’aime mon village, Posieux. Je ne me suis pas vraiment lié d’amitié avec des Bâlois. C’est difficile d’arriver en quatrième année quand les groupes se sont déjà formés. Par contre, je parle régulièrement avec des Fribourgeois que je n’avais pas abordés avant. A Fribourg, j’ai fait mon collège en classe bilingue. Je comprends bien l’allemand mais n’ayant jamais fait de gros efforts, je le parle assez mal. A l’hôpital, c’est parfois compliqué de ne pas bien maîtriser le suisse allemand avec les patients. Cependant, la plupart trouvent chou que je fasse l’effort.»


 

Clara Noël

20 ans, Zurich, étudiante en sciences économiques

«Le côté international de Zurich m’a plu. De plus, si l’on veut être considéré en Suisse sur le marché du travail, c’est bien de maîtriser les langues nationales. J’avais passé un an en Suisse centrale dans un village très fermé et m’étais assez mal intégrée. J’ai quand même décidé de retenter l’expérience: je voulais mieux connaître la culture de mon pays. L’ouverture et la finesse un peu bourgeoise de Zurich me plaisent et je ne me vois plus revenir à Fribourg. C’est vraiment deux mondes! Il est vrai que je galère à l’uni, mais je vois ça comme un challenge. Ma bête noire, c’est le suisse allemand. C’est dur de ne plus comprendre ses amis qui parlent en suisse allemand quand on est fatigué par une journée de cours. A Zurich, j’ai dû démonter le cliché des Romands non travailleurs. Pour eux, je suis la petite Romande, drôle et légère. En soirée par exemple, on me dit que mon accent français est sexy. Ils taquinent mais sont très gentils et intéressés.» Textes et photos Lise Schaller

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