La Liberté

Main verte et halle bleue

BlueFactory installe une cinquantaine de bacs dédiés à l’urban 
gardening, permettant aux citadins de jardiner au cœur de la ville

Avec les autres membres de l’association Greengos, Vincent 
Paquier 
entend s’initier au jardinage urbain sur 
la place de l’ancienne brasserie 
Cardinal. 
 © Thibaut Vultier
Avec les autres membres de l’association Greengos, Vincent 
Paquier 
entend s’initier au jardinage urbain sur 
la place de l’ancienne brasserie 
Cardinal. 
 © Thibaut Vultier

THIBAUT VULTIER

Publié le 30.05.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Retour à la terre »   A l’heure où les jardins familiaux et leurs traditionnelles cabanes tendent à disparaître à la faveur de projets immobiliers, l’urban gardening, ou jardinage urbain, est une tendance qui séduit de plus en plus de citadins à la main verte.

Une palette CFF, un cadre, un film protecteur pour éviter la pourriture du bois, un fond de copeaux, et 300 litres de terreau: c’est tout ce qu’il faut pour fabriquer un bac d’urban gardening où faire pousser ses plantes, fruits et légumes. Une construction rudimentaire et efficace pour un petit espace cultivable que l’on peut a priori installer n’importe où – idéal pour des cités bétonnées en mal d’espaces verts dédiés au jardinage.

Pour la première fois cette année, BlueFactory a décidé de se doter d’un jardin, basé sur le principe de l’urban gardening. Ce sont ainsi 53 bacs, mis à disposition gratuitement, qui ont fleuri dans l’enceinte de l’ancienne brasserie Cardinal, devant la Halle bleue, sous la supervision de Vincent Bugnon, agent de maintenance à BlueFactory. «Les 53 bacs ont été réservés tout de suite, ça a donc bien marché», précise-t-il.

Un bac comme laboratoire

Comment expliquer un tel succès? «La plupart des citadins vivent en appartement, sans jardin. Travailler la terre, c’est un moyen pour eux de se reposer et de déstresser, c’est pourquoi nos bacs les intéressent», note-t-il encore.

Vincent Paquier, 29 ans, fait partie de ceux qui ont adopté l’un des 53 bacs mis à disposition. Il abonde: «Il y a un mouvement de retour à la terre, des gens qui n’ont jamais rien vu pousser veulent redécouvrir le jardinage et cultiver leurs produits.» Mais son intérêt personnel est surtout mû par la cuisine: «J’en fais énormément et je veux pouvoir faire pousser mes propres aliments.»

Avec une équipe de copains, il compte lancer une association intitulée Greengos, «promouvant la culture, le jardinage urbain, la permaculture et tout ce qui tourne autour, et s’adressant avant tout aux novices». Leur espace à BlueFactory leur servira à expérimenter et à acquérir des connaissances à transmettre ultérieurement via leur association.

Vincent Paquier et ses amis entendent bien se servir de leur jardinet «comme un point de rencontre dans un premier temps, puis comme lieu où organiser nos activités d’association». Car, bien que les bacs soient loués à titre individuel, le projet demeure investi d’un idéal communautaire. Ainsi, le responsable dit souhaiter que ces jardins urbains «deviennent un lieu d’échange où chacun peut profiter du savoir des autres et où on passe du bon temps ensemble».

Si la demande en jardins urbains devait se maintenir, le responsable Vincent Bugnon l’affirme, «on agrandira, on mettra plus de bacs, avec une meilleure conception afin d’en faire un véritable lieu de vie». Et de rappeler que BlueFactory n’est pas qu’un pool de start-up, mais se veut un quartier à part entière.

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