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«On a le droit de boire sa bière pendant le match»

Le babyfoot, une passion qui se pratique en Singine plutôt qu’en ville de Fribourg. © Margot Knechtle
Le babyfoot, une passion qui se pratique en Singine plutôt qu’en ville de Fribourg. © Margot Knechtle
Publié le 06.01.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton sport !

Valentin Vonlanthen, 30 ans, enchaîne les tournois de baby-foot. Une passion qui le porte de bistrots en clubs.

«J’avais 13 ans quand je fréquentais le bistrot du village avec un groupe d’amis. Il y avait là-bas une table de baby-foot et j’ai rapidement pris plaisir à y faire quelques parties contre mes amis. Mon père, grand joueur, me rejoignait: pour passer du temps avec moi, mais aussi pour garder un œil bienveillant sur son fils. J’étais tellement mordu de baby-foot que je n’avais pas le temps de faire des bêtises.

Je me suis ensuite renseigné sur l’existence de clubs amateurs à Fribourg, mais je n’en ai trouvé qu’en Suisse alémanique. J’ai fait quelques tests avant d’intégrer deux clubs: l’un à Guin et l’autre à Laupen. Je suis peut-être le seul de la ville de Fribourg à pratiquer dans un club: on m’appelle «le welsche». De fait, les tournois sont en suisse-allemand, et je ne comprends parfois pas toutes les théories d’avant-match, mais je m’en sors toujours.

Le baby-foot a un côté artistique: plus on a de technique, plus on peut rendre ce sport beau. Je regrette parfois que les matches soient trop lents, trop tactiques et qu’il manque la spontanéité qu’on retrouve dans les bistrots. J’aime jouer vite, avec du rythme, à tel point qu’on m’appelle aussi Duracell, comme la pile. J’ai aussi déjà joué à une main pour mettre un peu de défi au match et entraîner ma gauche.

C’est difficile de faire reconnaître le baby-foot comme un sport. Il a été présenté au Comité international olympique, mais c’est là qu’il y a une tension pour moi entre le loisir et le sport. Certains boivent leur boisson énergisante les mains gantées, mais de l’autre côté on a encore le droit de boire sa bière pendant le match. Ça reste un sport convivial – je n’ai d’ailleurs jamais vu de bagarre. On peut s’énerver parce que l’adversaire marque sept buts en demi-moulinets, mais on reste toujours fair-play.» Margot Knechtle

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