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Pour une agriculture saine

Guillaume Thébault, étudiant et réalisateur engagé de 19 ans, viendra à Fribourg dimanche pour présenter son documentaire, primé à Genève

Guillaume Thébault lors de son séjour à Moscou. © Oleg Yakovlev
Guillaume Thébault lors de son séjour à Moscou. © Oleg Yakovlev

Elsa Rohrbasser

Publié le 27.02.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Cinéma » Avant de porter ses vertes préoccupations à l’écran, Guillaume Thébault s’est découvert une passion pour le jardinage aux côtés de sa grand-mère. Ce Français de 19 ans, arrivé enfant en région lémanique et étudiant à Genève, a vu son attrait pour la nature se teinter progressivement de questionnements écologiques, à mesure qu’il découvrait les problèmes de l’agriculture conventionnelle. «Au fil des rencontres et des films que j’ai vus, je me suis aperçu que quelque chose ne tournait pas rond», confie-t-il.

Pour lui, la stabilité de la Suisse lui permet de se consacrer à l’évolution de l’agriculture biologique afin de transmettre un environnement plus sain aux générations futures: «Je me suis lié de manière sentimentale à la nature, je la trouve belle et je la respecte. Il y a une harmonie que je veux préserver.»

C’est sur la base de ses convictions qu’il décide de se tourner vers l’agriculture pour son travail de maturité et choisit de faire un film, persuadé que l’image véhiculera efficacement son message. Novice en la matière, le jeune homme se fie à son instinct: «C’était très intuitif. Je voulais faire un film, donc il me fallait une caméra et un micro, ainsi que des personnes qui avaient un message inspirant à transmettre», raconte-t-il.

Bouche-à-oreille

Agé de 17 ans à l’époque de la réalisation de ce documentaire, c’est sac au dos qu’il enfourche son vélo pour partir à la rencontre d’acteurs locaux et de personnalités parfois renommées. «Le film raconte le parcours d’un garçon qui se pose des questions sur l’impact de sa consommation sur le monde et plus particulièrement sur l’agriculture. Il se renseigne sur les méthodes alternatives existantes, respectueuses de la nature.» Bien loin du catastrophisme que l’on retrouve dans certains films, son documentaire intitulé Futur d’espoir choisit de montrer les alternatives qui s’offrent à nous, de manière positive et dans le but d’éveiller les consciences.

Au départ, ce film n’était pas censé sortir du cadre scolaire. Mais grâce au bouche-à-oreille, Futur d’espoir finit par intriguer. Plusieurs projections sont organisées en France, en Belgique et en Suisse, jusqu’en Russie – le jeune homme a été convié par l’ambassade suisse à Moscou pour y présenter son film. Jusqu’à cette consécration: le documentaire a reçu le Prix Greenpeace 2017 lors du 12e Festival du film vert, à Genève.

A l’invitation de l’association suisse ArboLife, Guillaume Thébault viendra présenter son film le 4 mars à l’aula magna de l’Université de Fribourg. La projection sera suivie d’une discussion: «J’aime échanger avec les gens. Je souhaite que mon film soit fédérateur plutôt que clivant.»

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