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Prendre le thé avec des femmes inspirantes

«Comme je m’intéresse aux parcours de ces femmes, il n’y a pas de vrai ou de faux: c’est leur vérité à elles», soutient Vanessa Cojocaru. © Hai Yen Pham
«Comme je m’intéresse aux parcours de ces femmes, il n’y a pas de vrai ou de faux: c’est leur vérité à elles», soutient Vanessa Cojocaru. © Hai Yen Pham
Publié le 17.02.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur » Le projet Tea Room s’engage à promouvoir des parcours admirables de femmes suisses ou francophones, le tout autour d’une bonne tasse de thé.

A 30 ans, Vanessa Cojocaru a plus d’un tour dans son sac. Graphiste indépendante et membre du comité fribourgeois de la Grève des femmes, elle a fraîchement inauguré un nouveau projet: Tea Room, un événement culturel aux allures d’afternoon tea. Le concept? Des rencontres trimestrielles au Nouveau Monde, à Fribourg, avec une femme suisse ou francophone s’étant illustrée par un parcours inspirant ou une réalisation importante dans des domaines divers.

Tandis qu’elle échange avec l’invitée, Vanessa convie le public à siroter une tasse de thé et à picorer des pâtisseries. «Je voulais me distinguer des conférences classiques en proposant une ambiance plus intimiste et détendue», explique-t-elle. Le titre fait écho aux tea-rooms britanniques et américains du XIXe siècle où des femmes de différentes classes sociales pouvaient se retrouver.

Concernant le choix des invitées, pas de profil de prédilection, le mot d’ordre est l’inclusion: «J’ai envie d’inviter des femmes de tous horizons représentant l’ensemble de la société; par «femmes», j’entends toute personne qui s’identifie comme telle.» Tea Room veut aussi promouvoir des femmes artistes et dédie une partie de la rencontre à une performance artistique.

La première édition a réuni le public autour d’Odette Vetter, première coureuse du Morat-Fribourg, et s’est achevée sur une performance du groupe fribourgeois Woodi. «Le premier bilan a été très positif, confie Vanessa. La salle était pleine, je ne m’y attendais pas! L’audience avait entre 20 et 70 ans avec une majorité de femmes mais quand même 20% d’hommes. Odette Vetter a été très émue de voir autant de gens venus l’écouter, je pense qu’elle n’imaginait pas à quel point son histoire résonne encore aujourd’hui!»

Pour Vanessa, Tea Room incarne aussi «l’après-14 juin». «Cette journée a été exceptionnelle pour Fribourg, mais personne ne s’est vraiment intéressé aux mains qui avaient œuvré derrière, s’indigne-t-elle. C’est cette invisibilisation qui me motive à créer un espace d’échanges pour toutes ces histoires audacieuses qu’on ne raconte pas.» Le projet n’en est qu’à ses débuts et Vanessa le gère seule pour l’instant, mais elle se réjouit de son développement.

Hai Yen Pham

La 2e édition se tiendra le 26 avril prochain au Nouveau Monde à Fribourg.

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