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Quatre films de Noël pour traumatiser ta petite sœur

L’article en ligne – Films » Halloween est fini et Noël et sa mièvrerie arrive. Si les bons sentiments t’agacent et que tu n’en peux plus des téléfilms nuls, voici 4 films de noël pour traumatiser ta petite sœur.

Tes sœurs devant la cheminée après avoir vu 3615 Code Père Noël © Domain Picture
Tes sœurs devant la cheminée après avoir vu 3615 Code Père Noël © Domain Picture

Yvan Pierri

Publié le 29.11.2019

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Le drôle de Noël de Scrooge - Robert Zemeckis, 2009

L’histoire est bien connue : un vieillard  égoïste et acariâtre reçoit la visite des fantômes des Noëls passés, présents et futurs venus dans le but de lui montrer les conséquences néfastes de sa mauvaise conduite et de rétablir sa droiture morale. Adapté du fameux Un chant de Noël de Charles Dickens, Robert Zemeckis repousse comme à son habitude les limites de la technologie pour livrer un autre film de Noël quelques années après son Pôle Express. Ainsi, il se frotte à l’institution du monde anglophone qu’est le classique de Dickens. Sauf que voilà, le bougre se livre à un joli piratage en règle du « film de Noël familial ». En effet, du joli conte moral de l’auteur britannique, on passe à un cauchemar horrifique existentiel tous azimuts exacerbé par l’animation en motion capture du film. L’aspect du fantôme des Noëls passés ainsi que la tétanisante apparition du  fantôme des Noëls futurs traumatiseront, à n’en pas douter, bien des naïfs bambins réjouis  à l’idée de regarder un gentil film de fêtes avec Jim Carrey…

Krampus - Michael Dougherty, 2015

Le Krampus, créature démoniaque aux atours de bouc et à l’aspect anthropomorphe issue du folklore d’Europe centrale et orientale, est devenu au fil du temps la négation du « Santa Claus ». Là où ce dernier récompense les enfants sages avec des cadeaux, le Krampus, lui, punit les petites pestes qui ont fait de la vie de leurs parents un enfer. C’est de cette figure mythologique que s’inspire Michael Dougherty pour nous concocter ce film de Noël horrifique bien récréatif. Ici, le démon vient terroriser une famille dont les membres, issus de différents milieux de la société américaine, se détestent mais décident quand même de fêter Noêl ensemble par tradition. Le film tacle ainsi gentiment l’hypocrisie générale et l’esprit consumériste qui prend facilement le dessus sur les valeurs initiales des fêtes de fin d’année, dans un jeu de massacre sadique et sacrément inventif. Car oui, en plus de traumatiser ta petite sœur, Krampus, ça dénonce !

Black Christmas - Bob Clark, 1974

Si les enfants pourront s’en tirer avec quelques séances chez le psy en ce qui concerne le drôle de Noël de Scrooge et Krampus, rien n’est moins sûr dans le cas de Black Christmas. Sorti en 1974, le film en question parle d’un groupe de jeunes filles qui passent les fêtes de fin d’année ensemble et se font brutalement décimer par un maniaque pas franchement ému par l’esprit de Noël. Ainsi, le film de Bob Clark peut être considéré comme le premier représentant du « slasher », ce genre cinématographique très populaire dans les années 80 où des tueurs masqués plus ou moins immortels tuaient sans vergogne de jeunes écervelés. Ainsi, si le tueur de ce Black Christmas n’est pas aussi excentrique dans son accoutrement que ses illustres successeurs, il n’a rien à leur envier en terme d’inventivité dans les exécutions bien sanglantes de jeunes premières ingénues. Idéal pour un 24 décembre en famille…

3615 code Père Noël - René Manzor, 1990

Un film où le Père-Noël est une ordure…une vraie ! En effet, dans cet obscur film français réalisé par le frère de Francis Lalanne, on raconte l’histoire de Thomas, un enfant convaincu de l’existence du Père-Noël et qui se retrouve confronté avec un psychopathe mutique justement déguisé en petit papa Noël. Ce dernier, s’il n’a pas oublié ses petits souliers, a définitivement égaré sa bonne humeur. Heureusement, Thomas, aussi débrouillard que McGyver, a plus d’un tour dans son sac et n’entend pas se laisser faire de la sorte. 3615 code Père Noël, huis clos à l’esthétique gothique bien léchée, fait partie de cette catégorie somme toute assez rare de films où l’innocence est directement confrontée à la violence brutale pour un résultat très singulier dans le paysage audiovisuel hexagonal. Le film va définitivement traumatiser ta petite sœur.      

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