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«Qui n’a jamais rêvé de se battre avec une épée?»

Page Jeunes- Parle-moi de ton sport ! • A 22 ans, Baptiste Rime a trouvé le moyen de lier sa passion pour les sports de combat à son grand intérêt pour l’histoire. Depuis quelques mois, il a rejoint un club d’Arts martiaux historiques européens (AMHE).

Baptiste expérimente différents arts martiaux historiques, notamment l’épée.
Baptiste expérimente différents arts martiaux historiques, notamment l’épée.

Justine Fleury

Publié le 11.12.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

«Il faut le dire franchement, personne ne connaît le sport que j’exerce. Il est récent, plutôt original et pas du tout médiatisé. J’ai fini par m’habituer à devoir l’expliquer: les AMHE se définissent comme la pratique de tous les sports d’arts martiaux occidentaux qui datent d’avant le XXe siècle. Cela peut être de l’épée, de la dague, de la lutte, de la canne ou encore de la hache noble, notamment. C’est un sport très diversifié. Souvent les clubs se spécialisent dans quelques domaines. A Fribourg par exemple, nous nous entraînons principalement à l’épée longue, une discipline maîtresse, mais aussi à la canne, peu pratiquée dans les autres clubs. La grande différence entre les AMHE et les autres sports de combat, c’est la démarche historique. Les participants cherchent avant tout à reproduire les techniques du passé avec précision. Les manuels historiques sont indispensables à cette démarche. Se taper dessus avec des épées c’est très facile, mais le faire bien c’est autre chose. Mon club, GAFSCHOLA, reste avant tout un club sportif, même si la performance physique est un objectif secondaire.

Si c’est dangereux? Moins que le foot en tout cas! Cependant, les blessures sont inévitables. Même si les combattants possèdent les équipements adéquats et des épées non aiguisées, les doigts restent les principales victimes. Certains tournois ne sont pas passés loin de la catastrophe. Heureusement, en règle générale, les blessures sont mineures. Pour se protéger comme pour attaquer, du bon matériel est indispensable, mais surtout coûteux. Notre club étant encore jeune, nos moyens sont restreints. Nous n’avons pas de salle pour les entraînements, et pour le reste, on fait avec ce qu’on a. Actuellement il est encore impossible de se professionnaliser dans les AMHE. Il y a peu de compétitions et celles-ci ne permettent pas de gagner des fortunes. Mais cela a aussi ses avantages: l’esprit compétitif est minimisé. Les rencontres entre clubs sont un mélange de formation et d’amusement et personne ne se prend la tête. L’ambiance bon enfant est aussi présente durant les entraînements, qui se ponctuent toujours par un apéro!»

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