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Rencontre avec Bleona Krasniçi, écrivaine en herbe

« J’ai toujours éprouvé une certaine gêne en écrivant». © DR
« J’ai toujours éprouvé une certaine gêne en écrivant». © DR
Publié le 14.11.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur »   Après une journée de travail difficile, Bleona Krasniçi, 20 ans, décide sur un coup de tête de réunir quelques textes écrits dans l’intimité de sa chambre et d’envoyer cette sélection, faite de poèmes uniquement, à Edilivre. Cette maison d’édition se présente comme une plateforme collaborative qui permet à tous les auteurs, plus ou moins expérimentés, d’éditer et de diffuser leurs manuscrits gratuitement.

«J’ai sélectionné 48 textes parmi ceux qui me tiennent à cœur, de manière spontanée. Je n’ai rien relu, rien corrigé», se souvient la Fribourgeoise. Le titre, Endorphines, naît d’une réflexion avec une proche amie qui a également dessiné la couverture de son livre. «Quand la maison d’édition m’a dit qu’elle me répondrait bientôt, je m’attendais à une critique constructive et pas à une réponse positive!» raconte Bleona.

Cette Fribourgeoise d’origine kosovare avoue se sentir novice dans le travail d’écriture. «Mon rêve, c’était d’écrire un livre, mais je pensais que ça serait pour plus tard, quand j’aurais un vrai bagage», confie-t-elle. «Je ne calcule rien, je marche au feeling: je ne fais pas attention aux codes de la littérature et je n’ai pas eu l’occasion de les étudier dans le cadre de mon apprentissage.» Sa personnalité la détourne des parcours traditionnels pour aller vers la publication: «Je ne suis pas passée par des experts de l’édition aussi parce que je n’aime pas cette idée d’élitisme dans l’art. Ça enlève une part de magie.»

A ce titre, Edilivre n’a pas fait de retour critique à la jeune écrivaine et s’est contenté de corriger les éventuelles fautes d’orthographe. C’est un système que Bleona recommande: «Ça peut ouvrir des portes, on ne sait jamais. On est jeunes et sans expérience, mais on peut se faire entendre grâce à cette plateforme.» Elle souhaite continuer à écrire et voudrait ouvrir un atelier d’écriture: «Il y a du potentiel à Fribourg, les jeunes ont beaucoup de choses à dire.» Elle les encourage à se lancer sans appréhension: «Au pire on tombe et on se relève! Les peintres ont fait plein de croquis avant d’arriver à un chef-d’œuvre», insiste-t-elle. «Pour moi, un échec n’est jamais une fatalité.» Elsa Rohrbasser

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