«J’ai commencé la moto grâce à mon père qui avait l’envie de me transmettre sa passion. Au début, je roulais sur des parkings avec ma petite moto et puis j’ai très tôt débuté les compétitions. Ensuite, tout s’est enchaîné. J’ai rapidement fait de bons résultats et je me suis retrouvé à courir à l’âge de 12 ans avec des adultes.

Alors que la MotoGp conquiert un bon nombre de téléspectateurs en Suisse, la structure reste très faible. Nous sommes peu de pilotes et mis à part quelques circuits temporaires, nous devons nous entraîner à l’étranger. Par exemple, au championnat suisse, que j’ai gagné en 2019, la quasi-totalité des courses se déroulaient dans des pays voisins. Depuis le mois de janvier, j’ai signé avec une équipe espagnole, FAU55 Tey Racing, avec qui je roule dans la catégorie Superstock 600 (qui correspond à la cylindrée de la moto, ndlr) sur une Yamaha. Le choix de l’équipe est très important dans ce sport. Après plusieurs déceptions, on peut dire qu’avec celle-ci, j’ai trouvé chaussure à mon pied. L’équipe s’occupe de tout. De la mécanique à mes inscriptions en championnat d’Europe. Moi, je m’occupe du sponsoring et de mon image.

L’aspect financier occupe une très grande place dans la moto. Actuellement, j’entraîne ma condition physique avec un coach et nutritionniste tous les jours, mais le manque de moyens m’empêche d’aller régulièrement sur circuit en Espagne avec mon équipe. Malgré cela, mes résultats étant très encourageants, je ne perds pas de vue mon objectif qui est de passer pilote pro. Pour m’épauler, j’ai la chance d’avoir le soutien de mes parents et de mes sponsors. Je consacre tout mon temps à cette passion qui me fait vibrer depuis mes 9 ans. En moto, le plus important, c’est le mental. Ton premier adversaire, c’est toi-même.»