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Un air de vielle à Fribourg

Sortez les fifres! Tous les deux mois, Les Bouèbes organisent un bal folk

Un air de vielle à Fribourg
Un air de vielle à Fribourg

Yvan Pierri

Publié le 16.12.2019

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Danse » «Au départ, le but était de permettre la rencontre de danseurs et de musiciens de différents horizons. Aujourd’hui, il s’agit surtout de faire danser les gens», explique Gilles Cherix, professeur de danse et cofondateur de l’association Les Bouèbes. Depuis août 2009, Les Bouèbes ont mis sur pied des événements autour des musiques et des danses traditionnelles européennes: «Dans d’autres pays, j’ai eu la chance d’entendre des musiques et de vivre des ambiances incroyables qui m’ont bouleversé. L’idée était de les ramener en Suisse», confie le cofondateur de l’association.

Des traditions oubliées

Si l’aventure des Bouèbes a commencé à Bex, dans le canton de Vaud, c’est à Fribourg que l’association organise quatre à cinq bals par année depuis six ans. Par ailleurs, le prochain bal aura lieu le samedi 11 janvier, à Fribourg. L’entrée est ouverte à tous les visiteurs: «Les gens viennent aux bals sans que l’on se soucie de leur âge ou de leur niveau. On peut trouver jusqu’à trois générations de danseurs! Très souvent, on fait une initiation pour les grands débutants et après le bal commence», s’enthousiasme Vincent Schiker, 23 ans, étudiant à l’Université de Fribourg et membre du comité de l’association depuis une année.

On y danse la polka, la gigue et la valse sur des airs de musique celtique: «On a une ou deux danses typiques de la Suisse romande, mais elles sont rarement dansées. Cette situation est causée d’une part par le manque d’intérêt manifeste des participants et d’autre part par la piètre conservation du patrimoine», commente Vincent. «La tradition suisse s’est un peu perdue, peut-être parce que l’on s’y intéresse moins ou alors parce qu’on a cru que tout avait vraiment disparu. Toujours est-il que nous avons adopté le bal folk français, dont les traditions sont restées plus actives, dans des régions comme la Bretagne ou l’Auvergne par exemple», ajoute Gilles Cherix.

C’est justement en Bretagne que Vincent a connu l’univers du bal folk, et cela fait maintenant cinq ans qu’il danse chez Les Bouèbes. «Ce qu’il y a de différent dans le bal folk avec ce qui se trouve dans des danses comme le swing, c’est l’accessibilité. Il y a un côté plus ouvert avec des pas relativement simples et beaucoup de variété. On peut ne pas aimer une danse et attendre la prochaine», affirme le danseur.

Adrienne Pittet, 25 ans, étudiante à l’Université de Lausanne et danseuse folk depuis ses 16 ans, partage son expérience: «On trouve dans ces bals ce que j’appellerais une ivresse de l’instant présent, un voyage», analyse-t-elle, avant de poursuivre: «Danser avec quelqu’un, c’est un autre type de communication. On s’émancipe des mots, on improvise, on fait vraiment comme on veut. J’adore cette liberté.»

Infos: 11 janvier, 20 h 30 à l’école de la Vignettaz. Le 21 mars, 20 h 30, à l’école du Jura.

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