La Liberté

Une autre façon de vivre le jeu

Stephen tient à ce que chacun ait du plaisir à jouer. DR
Stephen tient à ce que chacun ait du plaisir à jouer. DR
Publié le 18.09.2018

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton taf !

Depuis huit ans, Stephen Mengual, 24 ans, arbitre des matchs de hockey dans toute la Suisse romande. Il raconte son expérience.

«Je jouais au hockey depuis tout petit. A 16 ans, quelques blessures m’ont toutefois poussé à enfiler le costume d’arbitre. Même si j’ai continué à jouer jusqu’à mes 18 ans, appartenir au corps arbitral est une autre façon de vivre le jeu. Je voyage à travers la Suisse romande. J’apprécie les contacts avec les joueurs, les spectateurs et les autres arbitres. C’est aussi une lourde charge: je ne suis pas professionnel, et je dois me lever le lendemain matin pour aller travailler. Comme une saison compte entre cinquante et soixante matchs arbitrés, certains mois peuvent être intenses. En période de play-off, il y a des parties le week-end mais aussi la semaine.

A travers l’arbitrage, j’ai beaucoup appris en ce qui concerne le sens des responsabilités. Pour que tout le monde ait du plaisir durant le match, il faut que les règles, ainsi que leur interprétation, soient respectées. Par là, on cherche aussi à éviter au maximum les blessures. On doit prendre les décisions rapidement et le stress peut se faire sentir, a fortiori lorsque la décision a un enjeu important. On partage la pression que subissent les joueurs, mais il est important de beaucoup dialoguer avec eux. Même si l’arbitre fait des fautes, il faut respecter son verdict. Evidemment, les joueurs ne sont jamais tous contents des décisions. Je dois donc suivre mon instinct: c’est lui qui me dit s’il y a faute ou non.

Faire de la discipline est fatigant. Il suffit qu’un joueur devienne agressif ou qu’un but soit litigieux… C’est difficile de passer pour un méchant, de devoir encaisser les critiques, voire les insultes. Mais ça n’entache pas mon plaisir d’arbitrer et je continuerai de le faire tant que l’envie perdurera. Je ne considère toutefois pas l’option de devenir professionnel, je préfère donner de mon temps aux amateurs.» Kim de gottrau

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