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L'article en ligne - Séries TV L'ultime article pour la PJ d'une mordue de séries, pour vous livrer la série ultime.

Se faire mousser en choisissant un classique parmi les classiques, comme « La Quatrième Dimension », ou une obscure série scandinave, pas de ça chez nous. À la « Page Jeunes », on assume tous ses coups de cœurs, même les plus coupables. © The Twilight Zone / CBS
Se faire mousser en choisissant un classique parmi les classiques, comme « La Quatrième Dimension », ou une obscure série scandinave, pas de ça chez nous. À la « Page Jeunes », on assume tous ses coups de cœurs, même les plus coupables. © The Twilight Zone / CBS

Aurélie Bavaud

Publié le 26.11.2018

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Après m’être servie de la « Page Jeunes » pour justifier le temps passé à regarder beaucoup trop de séries, il est venu le temps de mettre à profit ces heures passées devant un écran au lieu de bosser à la BCU pour vous donner la série qui a changé ma vie et, très probablement changera la vôtre aussi. Une mission difficile : tellement de séries, tellement de possibilités. 

J’aurais pu aller au plus simple et vous conseiller une de ces séries cultes que tout le monde connaît déjà, et éviter de perdre le peu de crédibilité qu’il me reste. « Friends », « Gilmore Girls », « Parks & Rec’ », etc. Alors, certes, elles ont parfois mal vieilli, mais on ne s’en lassera jamais, et elles restent, malgré tout, des incontournables.

Trop facile. Quoique...  Quel que soit mon choix, il y aurait bien quelques lecteurs pour y trouver à redire.

Autre stratégie, bien plus sûre, de ce point de vue-là, j’aurais pu me faire mousser en citant une de ces séries sur-primées que je n’ai en réalité jamais terminées, comme « Mad Men » ou « The Americans ». J’ai essayé, vraiment ! Plusieurs fois, même !  Je cale toujours quelque part au milieu. 

Pédanterie ultime, j’aurais aussi pu vous citer une vieille série comme « La Quatrième Dimension » ou les saisons originales de « Doctor Who », quasi impossible à trouver, en vous assurant que, le noir et blanc, il n’y a que ça de vrai ! J’en ai bien vu quelques épisodes, mais ce serait tricher.

Il en va de mon intégrité journalistique.

Autre manière de me la péter, vous parler de ces séries « encensées par la critique » ou celles qui ne paient pas de mine, au succès confidentiel, annulées trop tôt, mais que je défendrai avec toutes la mauvaise foi dont je suis capable. Et, des comme ça, là, j’en ai tout un tas dans mes tiroirs : « The Hour », « Firefly » (dans le bon ordre), « Community » (la saison 4 n’a jamais existé), « You’re The Worst », « Life On Mars » (et sa suite, « Ashes to Ashes »), « Great News », « Veronica Mars », pour ne citer que celles qui me viennent immédiatement à l’esprit.

Beaucoup trop compliqué. C’est comme demander à un parent quel enfant il préfère.

Mais après de nombreuses nuits blanches, après avoir dressé des centaines de listes, je suis enfin en mesure de nommer ma série coup de cœur, avec la plus grande honnêteté. 

Cette série, c’était le rendez-vous du samedi après-midi des amateurs de basket-ball que nous étions (car oui, je suis assez âgée pour avoir suivi des séries à la télé et même avoir eu un Walkman). Le temps qu’on se rende compte que ce sport n’occupait qu’une place périphérique dans l’intrigue, nous étions déjà trop investis.

Mais cette série, elle aurait l’approbation de vos parents, avec des vraies valeurs, : fraternité, amitiés, des personnages attachants, jamais caricaturaux (enfin, presque ?), des sales gosses qui deviennent des adultes équilibrés. Mais, toujours, parce qu’on est quand même là pour se divertir, du vrai drame : enlèvements d’enfants, fratricide, « stalker » détraqué, tout y est passé. Juste assez pour ne pas se prendre au sérieux, mais pas au point de devenir franchement ridicule.

Et si tout cela ne suffisait pas, en bonus, pour coller à son côté « arty », parfait pour l’adolescent angoissé qui demeure en vous, une bande-son qui se voulait originale et de qualité, avec des vrais artistes en placement de produit.

Le plaisir coupable parfait. Et pourtant, impossible de trouver « Les Frères Scott » en streaming légal. Mais, en même temps, ça n’aurait pas la même saveur si on n’empruntait pas le DVD à la médiathèque, comme en 2003.

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