Raetz, mot compte double
L’œuvre du Bernois, génial illusionniste décédé en 2020, est prise au pied de la lettre par la Fondation Michalski. Visite en mouvement
Thierry Raboud
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Exposition » Ici, on voit ce qu’il veut dire. Les lettres font tableau, les mots sont des sculptures, c’est un abécédaire plastique aux rimes poétiques et ludiques. Entrer dans l’univers de Markus Raetz, c’est sortir de celui des évidences pour regarder le monde en ses drôles d’ambivalences.
Le buste d’un homme au chapeau, reflété dans un miroir, se transforme en lapin au repos; de l’artiste bernois on connaît surtout cette très célèbre Métamorphose. Une installation absente de l’accrochage proposé à la Fondation Michalski, à Montricher (VD), mais dont la seule évocation suffit à dire ce qui, dans ce libre et beau parcours consacré au versant non figuratif de sa foisonnante production, est à l’œuvre: c’est un art de la perception et du clin d’œil, qui fait du