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Au revoir, Jean d’Ormesson, et merci

Le grand écrivain français, qui avait des attaches à Fribourg, vient de s’en aller à l’âge de 92 ans

Jean d’Ormesson dans son ­refuge de Guin, où il a écrit plusieurs de ses livres. © Charly Rappo
Jean d’Ormesson dans son ­refuge de Guin, où il a écrit plusieurs de ses livres. © Charly Rappo

pascal bertschy

Publié le 06.12.2017

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Hommage »   Les yeux bleus les plus célèbres de la littérature française viennent de se fermer à jamais. Jean d’Ormesson est décédé d’une crise cardiaque chez lui à Neuilly dans la nuit de lundi à hier, a indiqué sa fille, l’éditrice Héloïse d’Ormesson. L’écrivain avait 92 ans. Avec lui, c’est une époque et un peu de civilisation qui s’en vont.

Il faut s’imaginer la fête qu’a été son existence. Il est né Jean Bruno Wladimir François de Paule Lefèvre d’Ormesson en 1925 à Paris, «avec une cuillère d’or dans la bouche». Son enfance, passée à Munich et à Rio dans le sillage d’un père ambassadeur, a été heureuse. Sa vie, ensuite, a été merveilleuse.

S’il n’a rien fait comme les autres, Jean d’O aura tout fait. Même du cinéma, où il a joué Mitterrand – ce vieil adversaire qu’il a tant aimé – dans un film délicieux (Les Saveurs du palais, 2012). Il a surtout travaillé à l’Unesco, dirigé Le Figaro, été le benjamin de l’Académie française avant d’en devenir le doyen. Et puis, il

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