L’iris qui tire la langue comme une rosse
Jean-Luc Pasquier
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Jardinage » Dans le milieu de la danse classique, on l’appelle la tigresse. En appui sur sa barre, la féline Tatiana étire un grand écart. Elle tient la ballerine haute dans sa main pour accentuer le mouvement devant le miroir. Même si pour le commun des mortels cet étirement vertical ferait office de supplice, Tatiana prend un malin plaisir à tirer plus encore. En observant ce qui serait la pire torture pour les engourdis de la barre à mine, on se demande quand est-ce que l’élastique va péter. On se dit qu’elle n’est pas faite pareil et on se met à croire que les extraterrestres existent. Un brin espiègles, ses grandes sœurs disent même d’elle qu’elle est souple comme un poulpe.
Soit. Dans son tutu rose et son bustier de nacre, elle incarne quand même le charme du corps parfait. Cependant, ses rivales sont là, prêtes &ag