Idéologies » Monuments, fêtes, manuels scolaires, programmes de recherche ou édition de nouvelles encyclopédies nationales: depuis la chute du mur de Berlin, en trente ans, bien des choses ont changé à l’est (voir ci-contre). Avec le rejet du passé soviétique, celui qui en a le plus fait les frais à titre posthume reste sans doute Lénine. Au moment de l’effondrement de l’URSS, «il y avait 7000 statues de Lénine en Russie, 5500 en Ukraine et 600 en Biélorussie (Bélarus). En juin 2016, il reste 6000 statues en Russie, 400 au Bélarus et seulement 900 en Ukraine», écrit l’historienne Vita Susak, qui a étudié à Moscou puis travaillé en Ukraine, avant de s‘installer à Berne. Mais c’est surtout depuis une vingtaine d’années que les versions officielles de l’histoire nationale de l’Ukraine, de la Russie et de la Pologne sont autant revues et corrigées, sur fond de conflits idéologiques ou armés, comme à l’est de l’Ukraine. Une profusion de nouveaux monuments ont été érigés de part et d’aut