Mikhaïl Chevelev » Malgré la couverture élégante de la collection blanche de Gallimard, Le numéro un est bien un thriller qui pourrait finir sur nos écrans. C’est une histoire de mystères, de déferlement d’argent, d’affaires salement louches, de la Russie soviétique et de la Russie d’aujourd’hui. Il y a du danger, de l’amour et du suspens, bref, on dévore les pages de ce roman écrit par le journaliste d’opposition Michaïl Chevelev, tout en ayant l’impression de mieux saisir cette société. Un peu comme en lisant Le mage du Kremlin de Giuliano da Empoli.

Tout commence avec Vladimir qui s’était juré de ne jamais répondre à un numéro inconnu. Il cède pourtant en cette soirée de déprime. C’est Marina, une vieille connaissance qui lui parle du passé mais surtout d’un jeune homme qu’elle a rencontré et qui lui ressemble beaucoup. Peut-être ont-ils un lien de parenté? Car David – c’est son nom – ne connaît pas son père. L’auteur russe jongle alors habilement avec les époques pour ra