Les Misérables, un uppercut en direct de la banlieue
Avec Les Misérables, Ladj Ly livre un thriller urbain coup de poing enraciné dans sa ville de Montfermeil
Olivier Wyser
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Cinéma » Les Misérables avait méchamment secoué la sélection officielle du Festival de Cannes ce printemps (Prix du jury) et l’onde de choc va faire trembler les fauteuils des salles helvétiques dès mercredi. Si le cinéma français s’essaie de longue date au «film de banlieue», jamais il ne l’aura fait avec autant d’aplomb et de justesse. Ladj Ly a grandi en Seine-Saint-Denis et sait visiblement de quoi il parle. Le réalisateur filme le quotidien rugueux de la Cité des Bosquets, à Montfermeil – la ville de son enfance –, au travers d’un thriller sous adrénaline, plus proche de la brutalité nihiliste du Training Day d’Antoine Fuqua que du romantisme en survêtement Tacchini façon La Haine de Mathieu Kassovitz.
On plonge dans cet univers anxiogène, quadrill