Notre murin de Natterer n’en était souvent pas un
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Biologie » C’est l’histoire d’une chauve-souris dont on pensait qu’elle était partout: en Allemagne, en Espagne, même en Afrique du Nord. On l’appelle le murin de Natterer et il est très facilement reconnaissable en raison des poils recourbés entre ses pattes et sa queue. C’est du moins ce qu’on croyait, avant que des tests génétiques révèlent qu’il s’agissait en fait de plusieurs espèces.
«Quand une collègue qui avait analysé les échantillons m’a dit que je m’étais trompé dans l’identification des chauves-souris, je ne l’ai pas crue. Je pensais qu’il n’était pas possible de se tromper sur le murin de Natterer», explique Manuel Ruedi, conservateur au Muséum de Genève. Une recherche internationale s’en suit, qui révèle le pot aux roses: ce sont probablement – parce qu’on n’a pas collecté l’ADN de chaque colonie – plutôt des murins cryptiques que l’on rencontre chez nous, soit une nouvelle espèce.
«Murin de Natterer et murin cryptique ne se mélangent pas. Il n’y a que le