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Quand une profession se féminise, les hommes prennent la fuite

Une profession qui se féminise est délaissée par les hommes: c’est le constat d’une étude suisse

Les hommes dans des professions mathématiques ou techniques, les femmes dans des professions sociales ou requérant une motricité fine… «Pour les entreprises et les pouvoirs publics, la meilleure façon d’agir sur ces représentations professionnelles, très difficiles à modifier, serait de revaloriser les salaires des métiers féminins», considère le sociologue Per Block. © Adam Winger/Unsplash
Les hommes dans des professions mathématiques ou techniques, les femmes dans des professions sociales ou requérant une motricité fine… «Pour les entreprises et les pouvoirs publics, la meilleure façon d’agir sur ces représentations professionnelles, très difficiles à modifier, serait de revaloriser les salaires des métiers féminins», considère le sociologue Per Block. © Adam Winger/Unsplash

Dominique Hartmann/Le Courrier

Publié le 02.02.2023

Temps de lecture estimé : 6 minutes

Egalité » Choisit-on son métier en fonction de ses atouts intrinsèques (type d’activité, salaire, organisation, etc.) ou plus basiquement parce qu’il est pratiqué par des hommes, respectivement par des femmes? Une récente étude menée par l’Institut de sociologie de l’Université de Zurich montre le poids de la seconde hypothèse. L’étude questionne aussi la façon essentialiste avec laquelle les métiers sont décrits.

Malgré une nette évolution de l’égalité d’accès aux divers métiers, le marché du travail reste ségrégué. Conséquence importante: de grandes différences de revenus entre hommes et femmes, d’environ 15%, en 2019, du revenu médian dans la plupart des pays de l’OCDE. Jusqu’ici, explique le professeur Per Block, aute

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