Spoliation d'œuvres d'art: comment la famille Gurlitt s'est retrouvée à travailler pour le régime nazi
La folle histoire de la collection Gurlitt est retracée de son début, sous le IIIe Reich à ses démarches de restitution menées ces dernières années par le Musée des beaux-arts de Berne.
Gilles Labarthe
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Parution » «Le 22 septembre 2010, un vieil homme monte dans un train à Zurich en direction de l’Allemagne. Difficile de deviner son âge. Sa silhouette est frêle, ses cheveux blancs, son dos voûté. Installé près de la fenêtre, il a gardé son manteau noir. Silencieux, il regarde le paysage défiler derrière la vitre.» Ainsi commence le récit d’un incroyable périple. Car le vieil homme en question, assis sur cette banquette de train et qui cherche à passer inaperçu, n’est autre que Cornelius Gurlitt, 77 ans. Discret, inquiet, solitaire…
L’histoire aurait pu s’arrêter là et ne jamais faire surface, mais voilà: peu après, à la suite d’un banal contrôle de douane à bord de ce train, un fonctionnaire lui trouve l’air nerveux. A-t-il quelque chose à déclare