Sur le pont, on y danse le tango
L’été, le tango, considéré comme «addictif», se danse en plein air et dans des lieux parfois improbables
Isolda Agazzi
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Reportage » Le soleil est encore haut en cette douce soirée d’été. Une dizaine de couples virevoltent langoureusement sur le plancher en bois de Bluefactory, à l’ombre du silo et de la cheminée de l’ancienne brasserie Cardinal, une institution à Fribourg. Julie, une charmante blonde de trente ans, est aux platines: «Esperame en el cielo corazon, si te vas primero…» Rodolfo Biagi, célèbre chanteur argentin des années 1930, submerge la piste d’une mélancolie surannée, presque anachronique. «Je détestais le tango, je le trouvais arrogant!, lâche la jeune médecin entre deux tours de danse. Mais à 20 ans, je suis partie voyager et j’ai débarqué en Argentine. J’ai pris un cours de tango et depuis je suis devenue complètement accro! Pourquoi? Je ne sais pas… L’abrazo (l’étre