Une création symphonique
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Critique La Concordia
Il en faut de l’endurance, du souffle, de l’inspiration: l’ambition de créer une symphonie oblige à être transporté par la musique. C’était le cas samedi et dimanche dans la salle Equilibre, à Fribourg, lorsque l’harmonie La Concordia a offert la première écoute de Scorpius, du compositeur suisse Oliver Waespi. La composition comme les interprètes étaient soulevés par un élan formidable.
L’œuvre elle-même ne cesse de développer de nouvelles idées avec une inventivité folle. La pièce fuse et se renouvelle constamment tout en étant irrésistiblement portée vers l’avant. Ce qui frappe, c’est l’absence de style descriptif, d’effet littéral; le modèle est plus abstrait, personnel. Mais le compositeur a l’art de ne pas sortir de la tonalité, on reste en terrain connu. Du côté des interprètes menés par Jean-Claude Kolly, il n’y a jamais de baisse de concentration, de faiblesse technique. L’amplitude dynamique, la clarté du discours, la réactivité, la finesse: tout